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É-U: le PIB s’est contracté de 1,4% au premier trimestre

AFP|Publié le 28 avril 2022

É-U: le PIB s’est contracté de 1,4% au premier trimestre

Outre l'inflation, les entreprises aux États-Unis sont confrontées depuis l'année dernière à une pénurie de main-d'œuvre. (Photo: Getty Images)

Washington — La croissance américaine a subi un coup d’arrêt inattendu au premier trimestre, le produit intérieur brut se contractant même de 1,4% dans un contexte de forte inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et des problèmes persistants sur les chaînes d’approvisionnement.

Cette baisse du PIB intervient après une croissance soutenue enregistrée au dernier trimestre 2021 (+6,9%), rappelle le département du Commerce. Un ralentissement était attendu, mais la contraction a pris de court les analystes qui tablaient sur une croissance de 1,1%. 

Quelques économistes ont néanmoins récemment alerté sur la possibilité d’une récession à court terme pointant du doigt une combinaison de facteurs qui affectent l’économie à commencer par l’inflation record, qui a atteint son rythme le plus élevé depuis le début des années 1980 et qui a été accentuée par l’invasion russe de l’Ukraine.

Il faut au moins deux trimestres consécutifs de contraction du PIB pour qu’une économie soit considérée en récession.

Outre l’inflation, les entreprises aux États-Unis sont confrontées depuis l’année dernière à une pénurie de main-d’œuvre.

De plus, la guerre russo-ukrainienne a frappé les chaînes d’approvisionnement mondiales alors que celles-ci n’étaient pas encore remises de la pandémie. 

Dans cette première estimation, le ministère souligne par ailleurs que la baisse du PIB s’est produite au milieu d’une vague de contaminations par le variant Omicron et d’une diminution des aides gouvernementales.

Il note également la baisse des exportations (-5,9%), des dépenses publiques de l’État fédéral (-5,9%) tandis que les importations, qui pèsent dans le calcul du PIB, ont augmenté de 17,7%.

La majorité des économistes estiment que l’économie américaine reste solide, alors que la consommation, moteur historique de la croissance, se maintient.

Et au premier trimestre, ces dépenses ont augmenté de 2,7% après 2,5% au dernier trimestre de l’année dernière.

Il faut remonter au printemps 2020 pour avoir une contraction du PIB. Ce dernier s’était alors effondré de 31,2% au deuxième trimestre lorsque la pandémie de COVID-19 avait paralysé l’activité plongeant la première économie du monde dans une profonde récession. 

Les États-Unis privilégient la croissance en rythme annualisé, c’est-à-dire projetée sur l’année entière à ce rythme. D’autres économies avancées, comme la France, comparent simplement au trimestre précédent.

Le ministère souligne que la collecte des données du premier trimestre est incomplète et qu’il publiera deux autres estimations.