En août, l'inflation a été tirée par les prix de l'essence, de l'ameublement, de l'alimentation et du logement, a précisé le département du Travail dans son communiqué. (Photo: 123RF)
La hausse des prix a été moins forte que prévu en août aux États-Unis par rapport au mois précédent, et a même ralenti sur un an, pour la première fois depuis octobre 2020, selon l’indice CPI publié mardi par le département du Travail.
L’inflation a ralenti à 0,3% sur un mois, contre 0,5% en juillet, moins que les 0,4% attendus par les analystes. Et sur un an, la hausse des prix est de 5,3%, contre 5,4% en juillet.
Ce ralentissement conforte de nombreux économistes qui depuis des mois estiment que cette forte inflation est due à des pressions temporaires, qui ne mèneront pas à une flambée durable des prix.
En août, l’inflation a été tirée par les prix de l’essence, de l’ameublement, de l’alimentation et du logement, a précisé le département du Travail dans son communiqué.
En excluant les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, l’inflation dite sous-jacente est même la plus faible depuis février 2021, à 0,1%.
Les prix des voitures d’occasion reculent pour la première fois depuis février (-1,5%), après avoir bondi au printemps. Sur un an, la hausse est de 31,9%.
Les prix des billets d’avion ont également plongé par rapport à juillet (-9,1%), le variant Delta de la COVID-19 contraignant de nouveau les déplacements.
«Les hausses de prix dues aux goulets d’étranglement persistants de la chaîne d’approvisionnement dans un contexte de forte demande maintiendront le taux d’inflation élevé et persistant, car les déséquilibres entre l’offre et la demande ne se résorberont que progressivement», souligne cependant Kathy Bostjancic, économiste pour Oxford Economics.
L’inflation sur un an s’était fortement accélérée à partir d’avril.
La différence étant alors énorme entre les prix du printemps 2020, qui avaient plongé sous l’effet des mesures initiales de confinement, et ceux du printemps 2021, en plein boom économique aux États-Unis grâce aux aides financières versées aux ménages par le gouvernement et à la vaccination.
Les difficultés mondiales de fabrication et de livraison liées à la pandémie ont par ailleurs fait grimper les prix de nombreux produits.
Un autre indice de l’inflation, l’indice PCE, a montré une accélération en juillet sur un an, à 4,2% contre 4% en juin, mais un ralentissement sur un mois, à 0,4% contre 0,5% en juin.
Les prix de gros des biens et services aux États-Unis ont eux grimpé à un rythme jamais vu en août sur un an, mais ont ralenti sur un mois, selon l’indice PPI, qui prend en compte les prix du point de vue des fabricants et vendeurs, quand les indices PCE et CPI les mesurent côté consommateurs.