L’inflation a commencé à ralentir en raison notamment de la baisse des prix de l'essence. (Photo: 123RF)
Washington — L’inflation a commencé à ralentir en avril aux États-Unis, les prix de l’essence reculant après avoir flambé en mars à cause de la guerre en Ukraine, mais reste très élevée, affectant la popularité de Joe Biden.
En avril, sur un an, l’inflation s’est établie à 8,3%, contre 8,5% en mars, selon l’indice des prix à la consommation (CPI) publié mercredi par le département du Travail.
Il s’agit du premier ralentissement depuis huit mois.
Malgré ce ralentissement, la hausse des prix reste très forte, toujours proche du plus haut niveau depuis 40 ans qu’elle avait enregistré le mois dernier.
Et les prix de l’alimentation connaissent leur plus forte hausse sur un an depuis avril 1981 (+9,4%).
Sur un mois seulement, l’inflation ralentit également, à 0,3%, contre 1,2% en mars par rapport à février. Les prix de l’essence, qui avaient flambé en mars à cause de la guerre en Ukraine, baissent de 6,1%.
Les prix des voitures d’occasion, qui avaient largement contribué à la forte inflation à cause de la pénurie de semi-conducteurs, baissent de nouveau en avril (-0,4%), pour le troisième mois d’affilée.
Cependant, en excluant les prix de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation dite sous-jacente accélère sur un mois, à 0,6% contre 0,3% en mars. Mais elle ralentit sur un an, à 6,2% contre 6,5%.
Joe Biden a, depuis le début de la semaine, tenté de convaincre les Américains que la Maison-Blanche fait tout ce qu’elle peut pour lutter contre cette forte inflation, qui, a-t-il assuré, est sa «plus grande priorité nationale».
Mercredi, il se rendra dans une ferme familiale de Kankakee, dans l’Illinois, et doit s’exprimer à 14h15, heure du Québec, sur ce qu’il appelle «la hausse des prix de (Vladimir) Poutine».