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Énergir: l’entente pourrait coûter 7,2 milliards $ à Hydro-Québec

La Presse Canadienne|Publié le 12 mai 2022

Énergir: l’entente pourrait coûter 7,2 milliards $ à Hydro-Québec

Hydro devra indemniser Énergir pour ses pertes de revenus et refiler la facture à ses clients. (Photo: La Presse Canadienne)

Québec — L’entente entre Hydro-Québec et Énergir coûtera très cher aux Québécois: au moins 7,2 milliards de dollars d’ici à 2050, selon des groupes écologistes qui ont analysé des documents déposés à la Régie de l’énergie.

Cette entente vise à abaisser les émissions de gaz à effet de serre (GES) en convertissant des systèmes de chauffage au gaz à la biénergie, mais Hydro devra d’abord indemniser Énergir pour ses pertes de revenus et refiler la facture à ses clients.

Cela équivaudra à une facture de 2,4 G$, mais une autre addition plus salée encore attend les consommateurs, selon les calculs effectués par l’analyste Jean-Pierre Finet, du Regroupement des organismes environnementaux en énergie.

À partir de 2026, une fois que le surplus en énergie d’Hydro aura été épuisé, la société d’État devra construire de nouvelles installations de production qui généreront donc une énergie plus coûteuse.

Sur 30 ans, soit la durée totale de l’installation d’équipements de biénergie et de leur amortissement, le manque à gagner pour Hydro s’élèvera à 4,8 G$, selon les projections de l’analyste.

Hydro devra donc réviser ses tarifs à la hausse pour compenser ce manque à gagner total de 7,2 G$, de l’avis du Regroupement des organismes environnementaux en énergie.

Hydro estime déjà que l’entente aura pour effet une hausse de 1,4% en 2030.

Les organismes qui font front commun contre cette entente sont le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec, Greenpeace Canada, Nature Québec, Fondation Coule pas chez nous, Équiterre ainsi que Sortons la Caisse du carbone.

Le gouvernement Legault n’a cessé de répéter de son côté que cette entente était avantageuse, puisqu’elle permettrait de réduire de 540 000 tonnes de GES les émissions du Québec d’ici à 2030.