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Engins de pêche perdus: Merinov a conçu un prototype

La Presse Canadienne|Publié le 12 octobre 2021

Engins de pêche perdus: Merinov a conçu un prototype

Merinov affirme que jusqu’à maintenant, le grappin a permis de récupérer des engins de pêche à des profondeurs variant entre 20 et 100 mètres, ce qui semble prometteur. (Photo: La Presse Canadienne)

Gaspé — Le centre de recherche Merinov annonce qu’une équipe multidisciplinaire a développé un prototype d’engin qui pourrait être efficace pour récupérer divers engins de pêche qui présentent un risque d’empêtrement pour les espèces en péril comme la baleine noire de l’Atlantique Nord.

Dans un communiqué récent, le centre de recherche basé à Gaspé explique qu’il multiplie actuellement les sorties en mer, en collaboration avec des pêcheurs gaspésiens et le Centre interdisciplinaire de développement en cartographie des océans (CIDCO), pour récupérer des engins de pêche perdus et tester l’efficacité de ce grappin à différentes profondeurs.

Les points GPS fournis par le CIDCO permettent d’établir des zones précises où se trouvent des engins de pêche ; ces zones sont aussi reconnues pour être fréquentées par les mammifères marins.

Merinov explique que l’engin de récupération circulaire est conçu pour cibler les cordages verticaux qui restent accrochés au casier perdu. Ce prototype permet ainsi de couvrir une plus grande superficie et de parcourir une moins grande distance, donc, de diminuer la marge d’erreur.

Merinov affirme que jusqu’à maintenant, le grappin a permis de récupérer des engins de pêche à des profondeurs variant entre 20 et 100 mètres, ce qui semble prometteur.

La prochaine étape pour l’équipe multidisciplinaire sera de récupérer un volume significatif de cordages et de casiers de pêche.

Puisque la pêche au crabe se pratique depuis plus de 30 ans, Merinov cite Pêches et Océans Canada qui estime que plusieurs dizaines de milliers de casiers reposent sur le fond marin et que leur cordage peut demeurer en suspension pendant plusieurs années dans la colonne d’eau, représentant un risque d’empêtrement pour les espèces marines.

Le centre de recherche rappelle qu’une loi adoptée par les États-Unis contraint les pêches canadiennes à faire la preuve d’ici l’an prochain que leurs activités commerciales ne nuisent pas aux mammifères marins pour pouvoir continuer à y exporter leurs produits. Or, les États-Unis sont le premier marché d’exportation de produits marins du Canada, avec 62% ; cette proportion augmente à 78% pour le Québec.