Au débat télévisé de jeudi soir à Radio-Canada, M. Legault avait déjà affirmé que M. Duhaime était inapte à diriger le Québec parce qu’il était contre les restrictions imposées durant la pandémie. (Photo: La Presse Canadienne)
Laval — François Legault a attaqué directement pour une deuxième fois en deux jours vendredi son adversaire conservateur Éric Duhaime, comparé à Donald Trump.
Selon M. Duhaime, «ça sent un peu la panique» à la Coalition avenir Québec (CAQ) qui «brasse la soupe de la COVID» parce qu’elle se sent donc menacée par les conservateurs.
Selon le chef caquiste, M. Duhaime se disqualifie comme aspirant au poste de premier ministre, mais aussi comme chef de parti, en s’étant opposé aux mesures sanitaires.
Au débat télévisé de jeudi soir à Radio-Canada, M. Legault avait déjà affirmé que M. Duhaime était inapte à diriger le Québec parce qu’il était contre les restrictions imposées durant la pandémie.
«Profiter de la détresse de certaines personnes pour gagner des votes, ça n’a pas de bon sens, a dit M. Legault en mêlée de presse dans un stationnement de Laval. Ce n’est pas le genre de leader qu’on veut au Québec.»
M. Legault l’a comparé à l’ancien président américain Donald Trump sans évoquer ce nom explicitement.
«Il me fait penser à quelqu’un au Sud, il nie même la réalité. […] Nommez-le vous savez très bien que je parle de lui. […] L’Institut du Québec, pour Éric Duhaime, c’est un complot.»
Selon M. Legault, M. Duhaime a manqué à ses responsabilités et c’est «inquiétant». Il l’a accusé d’avoir encouragé les gens à ne pas respecter les consignes de la santé publique.
Il dit comprendre que les gens soient lassés par les mesures sanitaires, mais il ne comprend pas qu’un leader profite de cette situation.
Jusqu’à maintenant, M. Legault a en général tenté d’éviter de donner de l’importance au chef du Parti conservateur, mais il a changé de ton récemment, peut être en raison de la popularité des conservateurs dans la région de Québec, une région caquiste.
En mêlée de presse, M. Duhaime n’a pas répondu concernant l’allusion à Trump, mais il a affirmé qu’il n’est «absolument pas» un agitateur. Le chef conservateur dit qu’il est normal d’enflammer ses troupes.
Selon lui, M. Legault a fait un mauvais débat, il a mal défendu le bilan de son gouvernement et cherche maintenant des coupables.
«Il va falloir que M. Legault tolère les idées différentes des siennes.»