Éric Duhaime veut une «société chacun pour soi», accuse Legault
La Presse Canadienne|Publié le 12 septembre 2022Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) est passé à l’attaque, en réitérant l’importance de la cohésion sociale et de l’entraide. (Photo: La Presse Canadienne)
Châteauguay — Les conservateurs d’Éric Duhaime veulent une «société chacun pour soi», a accusé lundi le chef caquiste François Legault.
«Je ne pense vraiment pas que c’est le genre de société qu’on veut», a lancé M. Legault lors d’un point de presse à Saint-Lazare, en Montérégie.
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) a ciblé ses adversaires, lundi, et réitéré l’importance de la «cohésion nationale». La nation québécoise est «tissée serrée» et doit le rester, a-t-il dit.
La veille, M. Legault avait laissé entendre que d’augmenter les seuils d’immigration comme le veulent le Parti libéral et Québec solidaire posait une menace à la cohésion sociale.
Il a tenté de préciser sa pensée, lundi. «L’immigration, c’est une richesse pour le Québec, mais on a une capacité d’accueil qui est limitée pour l’intégration au français.
«Pour qu’il y ait une cohésion nationale, il faut qu’il y ait une nation, une nation forte. Et la nation québécoise, pour être forte, il faut protéger le français, sinon il y a des inquiétudes», a-t-il déclaré.
Il a dépeint la cheffe libérale Dominique Anglade, qui s’est insurgée contre ses commentaires «minables», comme quelqu’un de «négatif».
«Mme Anglade est toujours négative, puis les Québécois n’aiment pas ça. Il va falloir qu’elle nous dise un moment donné comment elle va arrêter le déclin du français», a-t-il affirmé.
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, lance un appel au calme.
Le débat sur l’immigration et l’avenir du français va dans la «mauvaise direction» avec des déclarations «outrancières» et «exagérées», selon lui.
«C’est facile de faire la une en traitant ses adversaires de minables ou de retenir toute l’attention médiatique en parlant de menace, de peur ou en associant la violence à l’immigration. C’est trop facile», a-t-il soutenu.
Incursion dans la vie de Marilyne Picard
La caravane caquiste s’était arrêtée, lundi matin, à la résidence de la candidate dans Soulanges, Marilyne Picard.
Le premier ministre sortant, son entourage et les médias étaient invités à monter à l’étage pour aller voir la fille handicapée de Mme Picard, Dylane.
La candidate a expliqué toutes les étapes à suivre afin de préparer un séjour en centre de répit. Le moment, touchant, cadrait bien avec l’annonce du jour de la CAQ.
Le parti propose d’investir 100 millions de dollars sur quatre ans afin d’ajouter 500 places dans les centres de répit pour soutenir les parents d’enfants handicapés mineurs et majeurs.
Le déploiement de ces places permettra à plus de parents d’envoyer leurs enfants handicapés passer du temps dans ces centres de répit, que ce soit pour une journée ou pour quelques jours, selon la CAQ.