L'indice de confiance est redescendu à 68,9% en octobre, contre 70,1% en septembre.(Photo: 123RF)
La confiance des consommateurs aux États-Unis, attendue stable, était en recul au mois d’octobre, leurs sentiments vis-à-vis du niveau des prix, un thème de campagne majeur de l’élection présidentielle du 5 novembre, pesant dans la balance.
L’indice de confiance est redescendu à 68,9% en octobre, contre 70,1% en septembre, selon l’estimation préliminaire de l’Université du Michigan, publiée vendredi.
C’est en deçà des attentes des analystes, qui anticipaient un indice inchangé, selon le consensus publié par briefing.com.
«Les anticipations liées à l’inflation ont fortement reflué (depuis juin 2022), mais les consommateurs continuent d’exprimer une forme de frustration à l’encontre des prix élevés», souligne la directrice de l’enquête, Joanne Hsu, citée dans le communiqué.
En revanche, «malgré une large couverture médiatique des conflits au Proche-Orient et en Ukraine, peu de consommateurs s’inquiètent des conséquences potentielles sur l’économie», estime Mme Hsu.
Les élections, qui opposent la vice-présidente démocrate sortante Kamala Harris à l’ancien président républicain Donald Trump, amènent «certains consommateurs à attendre avant d’exprimer un avis sur la trajectoire de l’économie à plus long terme», précise Joanne Hsu.
L’indice CPI de l’inflation — sur lequel sont indexées les retraites — publié jeudi, a confirmé le ralentissement de la hausse des prix, tombant à 2,4% sur un an contre 2,5% en août, soit son plus bas niveau depuis février 2021.
La question de l’inflation est un sujet majeur de cette campagne présidentielle américaine, à moins d’un mois du vote prévu le 5 novembre prochain, avec un décalage persistant notamment entre les données économiques, indiquant que l’économie nationale est en bonne santé, et le ressenti de nombreux électeurs, confrontés à une forte hausse des prix ces trois dernières années.
La banque centrale américaine (Fed), qui doit maintenir des prix stables et assurer les conditions du plein emploi, privilégie l’indice PCE, qu’elle veut ramener à 2%, et dont l’actualisation sera réalisée plus tard dans le mois.
Il était retombé à 2,2% sur un an au mois d’août, se rapprochant de la cible, convaincant définitivement la Fed à baisser ses taux de 50 points de base mi-septembre, pour les ramener dans une fourchette comprise entre 4,75% et 5%.
Les marchés s’attendent généralement à une baisse de 25 points de base lors de sa prochaine réunion, prévue les 6 et 7 novembre, puis une autre de même ampleur lors de la dernière réunion de l’année, mi-décembre, selon l’outil de veille de CME, FedWatch.