Leur création fait suite à la visite en juillet à Pékin de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen. (Photo: Getty Images)
Washington — Les États-Unis et la Chine ont annoncé vendredi le lancement des groupes de travail sur des sujets de politique économique et financière, selon le Trésor américain, un nouveau signe d’apaisement dans les relations entre les deux puissances.
Un groupe traitera de sujets macroéconomiques et visera à affermir la relation économique entre les deux pays, et un autre se concentrera sur des problèmes d’équilibre financier et réglementaire, a précisé un responsable du Trésor américain.
Leur création fait suite à la visite en juillet à Pékin de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, qui avait rencontré le vice-premier ministre chinois He Lifeng, dans le cadre d’une tentative des deux gouvernements de rouvrir le dialogue après plusieurs mois de relations difficiles.
«Mon voyage en Chine avait pour but de mettre en place un canal de communication entre les deux plus grandes économies du monde, en cohérence avec les directives du président (Joe) Biden après sa rencontre avec le président Xi (Jinping) à Bali» l’an dernier lors du G20, a expliqué Janet Yellen dans un message sur les réseaux sociaux, vendredi matin.
«Il est vital que nous parlions, particulièrement lorsque nous sommes en désaccord», a -t-elle ajouté.
Le groupe à dominante économique sera géré par le Trésor américain et le ministère chinois des Finances tandis que l’autre, à dominante financière, sera placé sous la houlette du Trésor et de la Banque centrale chinoise, selon un communiqué américain qui précise que les groupes se réuniront à «cadence régulière» au niveau vice-ministériel.
Dans un communiqué diffusé par la télévision d’État chinoise CCTV et annonçant la création de ces deux groupes, le gouvernement chinois assure qu’ils serviront à «renforcer la communication et les échanges» entre les deux pays en matière économique et financière.
Les relations sino-américaines, difficiles depuis plusieurs années, sont tombées au plus bas en février quand l’armée américaine a abattu un «ballon» dont Washington indiquait qu’il était utilisé par Pékin pour espionner le territoire des États-Unis.
Depuis, les deux parties ont renoué des contacts avec une succession de visites de hauts responsables américains à Pékin, dont le secrétaire d’État Antony Blinken en juin, avant Janet Yellen.
L’administration Biden continue toutefois d’imposer des sanctions commerciales contre Pékin dans des domaines qu’elle considère cruciaux pour sa sécurité nationale, notamment concernant les semi-conducteurs.
En août, le président Biden a ainsi signé un décret restreignant certains investissements américains en Chine dans le domaine des hautes technologies, une décision «anti-mondialisation» selon Pékin.
Outre les différends commerciaux, l’expansion chinoise en mer de Chine méridionale et la question de l’île démocratique autonome de Taïwan restent des pierres d’achoppement dans les relations bilatérales.