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États-Unis : l’inflation a baissé

AFP|Publié le 14 juin 2023

États-Unis : l’inflation a baissé

Sur un mois, l’inflation ressort à +0,1%, contre +0,2% prévu, et après +0,4% le mois d’avant. (Photo: 123RF)

 

Washington — Pas de hausse des taux, pour la première fois depuis mars 2022: la banque centrale américaine (Fed) pourrait annoncer mercredi une pause dans ses relèvements du loyer de l’argent, une hypothèse largement soutenue par la forte baisse de l’inflation.
«Les taux d’inflation restent élevés, mais le ralentissement modéré donne à la Fed la possibilité de suspendre ses hausses de taux», analyse Kathy Bostjancic, cheffe économiste pour la compagnie d’assurances Nationwide.
La réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a repris mercredi matin «à 9 h comme prévu», a indiqué à l’AFP un porte-parole de la Fed.
Les débats avaient commencé mardi matin, deux heures après la publication des derniers chiffres de l’inflation, qui pourraient peser lourd dans la balance: la hausse des prix à la consommation a en effet fortement ralenti en mai, à 4,0% sur un an contre encore 4,9% le mois précédent, selon l’indice CPI, soit le plus bas niveau depuis mars 2021.
L’inflation est désormais deux fois moins élevée qu’en juin 2022, lorsque le pic de 9,1% avait été atteint.
Cela reste bien supérieur aux 2,0% visés par la Fed, à la manœuvre pour éteindre cette flambée des prix, mais l’institution commence à entrevoir son objectif.
Après dix hausses d’affilée, de cinq points de pourcentage au total — qui ont porté son principal taux directeur dans la fourchette de 5,00 à 5,25% —, plusieurs de ses responsables se sont montrés favorables à une pause.
Cela «permettrait d’observer plus de données avant de prendre des décisions sur l’ampleur» des hausses encore nécessaires, a notamment expliqué Philip Jefferson, l’un des gouverneurs de la Fed, et bientôt vice-président si le Sénat confirme sa nomination.
Cela permettrait aussi d’éviter de trop peser sur la consommation et sur l’investissement, donc sur l’activité économique et surtout, d’éviter une récession.
– «Porte ouverte» —
La majeure partie des acteurs du marché pense désormais que la Fed marquera une pause, selon l’évaluation de CME Group.
Pour les consommateurs, la bonne nouvelle serait double: des prix qui grimpent moins fortement et des crédits bancaires plus abordables.
«Cependant, si les données économiques continuent de surprendre à la hausse et que l’inflation reste forte, la porte est ouverte pour une nouvelle hausse des taux dans les mois à venir — dès juillet» lors de la réunion suivante, avertit néanmoins Kathy Bostjancic.
La Fed privilégie une autre mesure de l’inflation, l’indice PCE dont les données pour mai seront publiées fin juin et qui était reparti à la hausse en avril, à 4,4% sur un an.
Quant aux prix de gros aux États-Unis, qui mesurent l’inflation côté producteurs, ils ont baissé de 0,3% en mai par rapport à avril, et ont, sur un an, fortement ralenti, à 1,1% contre 2,3% le mois précédent, selon les chiffres publiés mercredi par le département du Travail.
Le marché du travail, lui, reste tendu, avec des pénuries de main-d’œuvre qui perdurent, bien que la situation s’améliore. Les créations d’emplois en mai ont été très supérieures aux prévisions, mais le taux de chômage a grimpé plus qu’anticipé, à 3,7%. Mais les inscriptions hebdomadaires au chômage étaient début juin au plus haut depuis octobre 2021.
Les chiffres de l’inflation, du marché du travail ainsi que les conditions du crédit «détermineront si le FOMC a fini d’augmenter les taux ou si un resserrement supplémentaire est nécessaire», relève Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE.
Elle anticipe cependant un maintien des «taux au niveau actuel, au moins jusqu’à la fin de l’année».
Les responsables de la Fed actualiseront par ailleurs leurs prévisions, datant de mars, en matière de croissance du produit intérieur brut (PIB), de chômage, d’inflation et ils diront jusqu’où ils anticipent de faire grimper les taux.

 

Washington — Pas de hausse des taux, pour la première fois depuis mars 2022: la banque centrale américaine (Fed) pourrait annoncer mercredi une pause dans ses relèvements du loyer de l’argent, une hypothèse largement soutenue par la forte baisse de l’inflation.

«Les taux d’inflation restent élevés, mais le ralentissement modéré donne à la Fed la possibilité de suspendre ses hausses de taux», analyse Kathy Bostjancic, cheffe économiste pour la compagnie d’assurances Nationwide.

La réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a repris mercredi matin «à 9 h comme prévu», a indiqué à l’AFP un porte-parole de la Fed. 

Les débats avaient commencé mardi matin, deux heures après la publication des derniers chiffres de l’inflation, qui pourraient peser lourd dans la balance: la hausse des prix à la consommation a en effet fortement ralenti en mai, à 4,0% sur un an contre encore 4,9% le mois précédent, selon l’indice CPI, soit le plus bas niveau depuis mars 2021.

L’inflation est désormais deux fois moins élevée qu’en juin 2022, lorsque le pic de 9,1% avait été atteint.

Cela reste bien supérieur aux 2,0% visés par la Fed, à la manœuvre pour éteindre cette flambée des prix, mais l’institution commence à entrevoir son objectif.

Après dix hausses d’affilée, de cinq points de pourcentage au total — qui ont porté son principal taux directeur dans la fourchette de 5,00 à 5,25% —, plusieurs de ses responsables se sont montrés favorables à une pause.

Cela «permettrait d’observer plus de données avant de prendre des décisions sur l’ampleur» des hausses encore nécessaires, a notamment expliqué Philip Jefferson, l’un des gouverneurs de la Fed, et bientôt vice-président si le Sénat confirme sa nomination. 

Cela permettrait aussi d’éviter de trop peser sur la consommation et sur l’investissement, donc sur l’activité économique et surtout, d’éviter une récession. 

«Porte ouverte» 

La majeure partie des acteurs du marché pense désormais que la Fed marquera une pause, selon l’évaluation de CME Group.

Pour les consommateurs, la bonne nouvelle serait double: des prix qui grimpent moins fortement et des crédits bancaires plus abordables.

«Cependant, si les données économiques continuent de surprendre à la hausse et que l’inflation reste forte, la porte est ouverte pour une nouvelle hausse des taux dans les mois à venir — dès juillet» lors de la réunion suivante, avertit néanmoins Kathy Bostjancic.

La Fed privilégie une autre mesure de l’inflation, l’indice PCE dont les données pour mai seront publiées fin juin et qui était reparti à la hausse en avril, à 4,4% sur un an.

Quant aux prix de gros aux États-Unis, qui mesurent l’inflation côté producteurs, ils ont baissé de 0,3% en mai par rapport à avril, et ont, sur un an, fortement ralenti, à 1,1% contre 2,3% le mois précédent, selon les chiffres publiés mercredi par le département du Travail.

Le marché du travail, lui, reste tendu, avec des pénuries de main-d’œuvre qui perdurent, bien que la situation s’améliore. Les créations d’emplois en mai ont été très supérieures aux prévisions, mais le taux de chômage a grimpé plus qu’anticipé, à 3,7%. Mais les inscriptions hebdomadaires au chômage étaient début juin au plus haut depuis octobre 2021.

Les chiffres de l’inflation, du marché du travail ainsi que les conditions du crédit «détermineront si le FOMC a fini d’augmenter les taux ou si un resserrement supplémentaire est nécessaire», relève Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE.

Elle anticipe cependant un maintien des «taux au niveau actuel, au moins jusqu’à la fin de l’année».

Les responsables de la Fed actualiseront par ailleurs leurs prévisions, datant de mars, en matière de croissance du produit intérieur brut (PIB), de chômage, d’inflation et ils diront jusqu’où ils anticipent de faire grimper les taux.