«Notre économie va faire face à de graves bouleversements », indique la Réserve fédérale dans un communiqué.
La Banque centrale américaine ne fixe désormais plus de limite à ses achats de bons du Trésor et de titres hypothécaires, a-t-elle annoncé lundi, en même temps que toute une série de mesures permettant à un large éventail d’entreprises d’accéder à de l’argent frais.
La Fed procèdera à des achats de dette « d’un montant nécessaire pour favoriser le bon fonctionnement du marché et la transmission efficace des politiques à des conditions financières plus larges et à l’économie », a-t-elle annoncé dans un communiqué.
Elle a récemment repris les achats massifs d’obligations, face aux effets sur l’économie de l’épidémie de nouveau coronavirus.
La Réserve fédérale américaine a par ailleurs rappelé qu’elle ferait tout pour aider les marchés à continuer à fonctionner et lancé un nouveau programme de 300 milliards de dollars d’aides pour « soutenir le flux de crédit aux employeurs, aux consommateurs et aux entreprises ».
La Fed a aussi promis de mettre « bientôt en place un programme de prêts aux petites et moyennes entreprises », qui constituent l’essentiel du tissu économique américain, ainsi qu’aux collectivités locales.
« Alors que de grandes incertitudes persistent, il est devenu évident que notre économie va faire face à de graves bouleversements », indique la Réserve fédérale dans un communiqué.
Ainsi, souligne-t-elle, « d’importants efforts doivent être menés envers les secteurs public et privé pour limiter les pertes d’emplois et de revenus et permettre une reprise rapide une fois que les perturbations auront diminué ».
« Ces actions vont soutenir le flux de crédit aux collectivités locales et apporter immédiatement des liquidités pour aider les consommateurs et les entreprises américaines touchées par le coronavirus », a indiqué dans un communiqué le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.
« Il s’agit d’un effort tous azimuts pour faire en sorte que les entreprises puissent continuer d’exister même si l’activité économique s’effondre temporairement. La Fed est désormais le prêteur direct de dernier recours à l’économie réelle, et pas seulement au système financier », analyse Ian Shepherdson, chef économiste de Pantheon Macroeconomics.
Steven Mnichin a par ailleurs indiqué que le plan de relance de l’économie, que l’administration Trump est en train de mettre sur pied dans le cadre d’âpres discussions avec les démocrates, va bénéficier aux travailleurs et ne comprend pas « de plan de sauvetage » pour des entreprises telles que les compagnies aériennes.
La Fed a abreuvé les marchés en liquidités et multiplié les mesures de soutien depuis que l’épidémie de nouveau coronavirus s’est étendue aux États-Unis.