«La Fed a encore du travail à faire pour maîtriser l'inflation», a souligné la présidente de la Fed de Cleveland. (Photo: 123RF)
Washington — La banque centrale américaine (Fed), à la manœuvre pour tenter de faire ralentir l’inflation aux États-Unis, continuera de resserrer sa politique monétaire aussi longtemps que nécessaire, a réaffirmé mercredi la vice-présidente de l’institution, Lael Brainard.
La Fed restera dans ce processus «aussi longtemps que nécessaire pour faire baisser l’inflation», a-t-elle déclaré dans un discours à la Clearing House and Bank Policy Institute, à New York.
L’inflation a ralenti en juillet aux États-Unis, après avoir atteint en juin un plus haut depuis plus de 40 ans. Elle reste cependant très élevée, à 8,5% selon l’indice CPI — sur lequel sont indexées les retraites, entre autres — et à 6,3% selon l’indice PCE, suivi par la Fed.
Ce ralentissement «est bienvenu, mais il sera nécessaire de voir plusieurs mois d’une inflation faible pour être confiants dans le fait que l’inflation ralentit vers les 2%», objectif de la Fed, considéré comme sain pour l’économie
Pour desserrer la pression sur les prix, la Fed cherche à provoquer un ralentissement volontaire de l’économie, en relevant progressivement ses taux directeurs afin de freiner la consommation.
Elle les a relevés à quatre reprises depuis mars, et ceux-ci se situent désormais dans une fourchette de 2,25 à 2,50%.
Elle devrait les relever de nouveau le 21 septembre, lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire (FOMC), son organe de décision.
«Jusqu’à présent, nous avons rapidement relevé les taux directeurs au sommet du cycle précédent, et les taux directeurs devront encore augmenter», a souligné Lael Brainard.
«La politique monétaire devra être restrictive pendant un certain temps pour donner l’assurance que l’inflation se rapproche de l’objectif», a ajouté la numéro deux de la puissante institution.
«Bien que le plan d’action précis dépende de l’évolution des perspectives, je suis convaincue que nous parviendrons à un retour à une inflation de 2%», a-t-elle encore déclaré.
Lael Brainard a toutefois averti qu’«il faudra peut-être un certain temps avant que le plein effet de ces conditions financières plus strictes se fasse sentir dans l’économie», et que «le processus de désinflation chez nous devra être renforcé par une demande plus faible et un resserrement dans de nombreux autres pays».