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Fermeture d’un service à la mine Raglan: manœuvre «antisyndicale»

La Presse Canadienne|Publié le 22 juin 2022

Fermeture d’un service à la mine Raglan: manœuvre «antisyndicale»

Le tribunal juge également que Glencore Canada a négocié de mauvaise foi avec le syndicat. (Photo: La Presse Canadienne)

Glencore Canada a été motivée par des «considérations antisyndicales» en fermant son service de sûreté à la mine Raglan, au Nunavut, et en licenciant les travailleurs concernés, juge un tribunal.

En conséquence, le Tribunal administratif du travail juge que Glencore Canada a ainsi voulu entraver les activités syndicales, en cherchant de cette façon à faire pression sur le syndicat. Le tribunal juge également que Glencore Canada a négocié de mauvaise foi avec le syndicat. 

Dans sa décision, le tribunal n’ordonne toutefois pas la réintégration des travailleurs concernés, puisque le service de sûreté a bel et bien été fermé, mais il ouvre la porte à ce que les travailleurs soient indemnisés.

C’est le syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, qui avait déposé des plaintes d’entrave et de négociation de mauvaise foi contre Glencore Canada, après que le service de sûreté de la mine Raglan eut été fermé, et ses employés par le fait même licenciés.

Le Tribunal administratif du travail lui a donné raison à ce sujet, en statuant que «la preuve prépondérante démontre que la décision de l’employeur d’abolir le service n’était pas exempte de considérations antisyndicales».

Le tribunal fait aussi référence au cas de la fermeture du Walmart de Jonquière, qui s’était rendu jusqu’en Cour suprême à la suite de plaintes syndicales. Il rappelle qu’un syndicat peut alors obtenir des ordonnances réparatrices visant tous les salariés qui ont subi les conséquences d’une telle décision.