Fonctionnaires fédéraux: Ottawa a déposé de nouvelles offres
La Presse Canadienne|Publié le 27 septembre 2022L’Alliance a aussi formulé des demandes touchant la sous-traitance, la conciliation travail-vie personnelle et l’équité en milieu de travail. (Photo: La Presse Canadienne)
Le gouvernement fédéral vient de revoir à la hausse les augmentations de salaire qu’il offre aux fonctionnaires fédéraux, dans le cadre des négociations pour le renouvellement de leurs conventions collectives.
L’Alliance de la fonction publique du Canada, dont 120 000 membres sont concernés, a fait savoir que le gouvernement avait déposé de nouvelles offres, soit de 1,5% d’augmentation la première année, 3% la deuxième, 2% la troisième et 1,75% la quatrième année.
Les offres salariales initiales, déposées le printemps dernier, étaient moindres, soit de 1,5%, 2%, 1,75% et 1,5%.
L’AFPC a indiqué au départ avoir déposé des demandes d’augmentations de 4,5% par année, pour tenir compte de l’inflation.
L’Alliance a aussi formulé des demandes touchant la sous-traitance, la conciliation travail-vie personnelle et l’équité en milieu de travail.
Dans une note à ses membres, le plus grand syndicat de fonctionnaires fédéraux qualifie la nouvelle offre gouvernementale de «peu sérieuse» compte tenu de l’inflation qui sévit. Il ajoute que l’offre «témoigne d’un flagrant manque de respect envers les fonctionnaires».
«Alors que le coût de la vie continue de grimper en flèche, les membres de l’AFPC s’attendent à ce que le Conseil du trésor leur propose une entente juste et équitable qui protégera leur pouvoir d’achat et leur permettra de rattraper le retard salarial», écrit le grand syndicat pancanadien.
Le Conseil du trésor, de son côté, s’est déjà dit prêt à négocier de bonne foi, tout en tenant compte du contexte économique actuel.
«Nos offres à tous les agents négociateurs tiennent compte de la situation économique actuelle, notamment les ententes conclues visant d’autres conventions collectives, la capacité du gouvernement d’attirer et de maintenir en poste des employés hautement qualifiés, les conditions d’emploi au gouvernement fédéral relativement à d’autres milieux de travail canadiens et la gestion financière responsable», avait fait valoir le Secrétariat du Conseil du trésor, plus tôt dans le processus de négociation.
Des séances de médiation ont déjà été tenues en septembre. D’autres sont prévues tout au long du mois d’octobre, à des dates différentes selon le sous-groupe concerné.
Aussi, la Commission de l’intérêt public doit tenir des audiences cet automne. Ce processus est prévu à la Loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral, lorsque les parties ne parviennent pas à s’entendre.
La Commission publiera ensuite son rapport. Après, les parties retournent parfois à la table de négociation pour tenter de nouveau d’en arriver à une entente.
Dans sa note à ses membres, l’AFPC les avise de se tenir prêts à intensifier leurs actions, si besoin est. «Si les commissions de l’intérêt public ne nous permettent pas de conclure une entente, les membres de l’AFPC doivent être prêts à intensifier leurs actions, jusqu’à la grève si nécessaire, pour obtenir une convention équitable.»
Des manifestations ou gestes d’éclat ont déjà été tenus au cours des derniers mois dans plusieurs villes du pays.