CAQ: François Legault fait retirer de l’anglais du site web
La Presse Canadienne|Publié le 07 septembre 2022«C’est une exception. Tout le site web est seulement en français. Il y a le bilan qui a été mis bilingue. Ça aurait dû être tout en français», a dit François Legault en point de presse à Longueuil, mercredi. (Photo: La Presse Canadienne)
Victoriaville — Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, est intervenu personnellement pour faire changer le site web de son parti afin d’y retirer du contenu en anglais.
Mercredi matin, il a demandé que la version anglaise du bilan de la CAQ, «Now. Our record.», soit retirée du site web, après qu’il eut pris connaissance d’un article de La Presse Canadienne.
L’agence de presse mettait en relief que le parti de M. Legault pratiquait le bilinguisme, alors qu’il venait tout juste de faire adopter la loi 96 pour renforcer la langue française au Québec.
Interrogé à ce sujet mercredi, en point de presse à Longueuil, François Legault a dit regretter que son parti ait publié du contenu en anglais sur son site web.
«C’est une exception. Tout le site web est seulement en français. Il y a le bilan qui a été mis bilingue. Ça aurait dû être tout en français», a-t-il déclaré.
Le bilan de la CAQ est un long texte détaillant les 104 réalisations du gouvernement Legault effectuées entre 2018 et 2022.
L’équipe caquiste a aussi fait savoir, mercredi, que le parti ne produirait plus aucune publicité en anglais. La dernière campagne publicitaire de la CAQ visant à séduire l’électorat anglophone, «Join us», remonte à 2017.
Alors qu’il était de passage à Victoriaville, M. Legault s’est défendu de couper court au dialogue avec les Québécois d’expression anglaise. «La minorité anglophone au Québec est très bien traitée», a-t-il dit.
Il a expliqué vouloir être cohérent avec la loi 96, qui n’existait pas en 2017, et qui enjoint l’État à être un modèle en matière de langue française. «Il y a une langue officielle au Québec, c’est le français», a tranché M. Legault.
La loi 96 n’impose pas aux partis politiques de se doter d’une politique linguistique favorisant la primauté ou l’exclusivité du français.