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Freedom Mobile serait compétitif une fois racheté par Vidéotron

La Presse Canadienne|Publié le 29 novembre 2022

Freedom Mobile serait compétitif une fois racheté par Vidéotron

La vente proposée de Freedom à Vidéotron fait partie de la stratégie de Rogers visant à faire franchir la ligne d’arrivée à son accord plus large. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa — Freedom Mobile serait une alternative compétitive sur le marché des télécommunications du Canada une fois acheté par Vidéotron, selon un expert qui s’est exprimé lundi lors des audiences portant sur le rachat de Shaw par Rogers.

Le directeur des technologies informatiques chez Access Partnership, William Webb, a expliqué devant le Tribunal de la concurrence que Freedom aurait tout le nécessaire sous la direction de Vidéotron pour être compétitif sur le marché.

Il a aussi souligné qu’une fois acheté par Vidéotron, Freedom verrait les coûts nécessaires pour lancer son réseau de 5G être grandement réduits. L’entreprise n’offre actuellement pas la 5G, puisqu’elle ne possède pas de fréquence 3500 MHz, essentielle au déploiement de la plus récente technologie.

Mais si Freedom était acheté par Vidéotron, le déploiement de la 5G pourrait se faire immédiatement, de l’avis de M. Webb.

Vidéotron a fait l’acquisition de la fréquence 3500 MHz à l’été 2021, majoritairement dans le sud-est et l’est de l’Ontario, au Manitoba, en Alberta et en Colombie-Britannique. Freedom offre ses services dans de nombreuses régions de l’Ontario, ainsi que dans l’Ouest canadien.

Depuis le début des audiences devant le Tribunal, Rogers et Shaw tentent de faire valoir que le rachat de Freedom Mobile par Vidéotron serait une bonne chose pour les consommateurs.

Québecor a accepté d’acheter Freedom dans le cadre d’une entente de 2,85 milliards de dollars plus tôt cette année.

Cette transaction permettrait à Québecor d’étendre son offre de services mobiles vers l’ouest du pays, tandis que Freedom continuerait d’opérer sous son image de marque actuelle.

L’acquisition de Freedom par Vidéotron s’inscrit dans l’objectif plus large de Rogers de faire l’acquisition de Shaw, propriétaire actuel de Freedom. L’objectif de cette vente impliquant Vidéotron est que toutes les licences ne se retrouvent pas entre les mains de Rogers, puisque cela aurait un effet négatif sur la concurrence sur le marché, ont expliqué les autorités concernées.

Les audiences devant le Tribunal de la concurrence doivent durer jusqu’à la mi-décembre et visent à dénouer l’impasse entre le commissaire de la concurrence, qui veut bloquer l’accord, ainsi que Rogers et Shaw.

Le Bureau de la concurrence est l’un des trois organismes de réglementation qui doivent approuver la transaction, en plus du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) et d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada.

Rogers souhaite conclure l’entente avec Shaw d’ici la fin de l’année, avec une possibilité de prolongation jusqu’au 31 janvier 2023.