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Freeland défend l’indépendance dans le processus de ratification

Siham Lebiad|Publié le 11 juin 2019

Elle a insisté sur le fait que le processus en est maintenant à une phase «domestique».

Dans le cadre de la 25e Conférence de Montréal du Forum économique international des Amériques, lundi, la ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland, est revenue sur le processus de ratification du nouvel ALENA (ACEUM), en insistant sur le fait que le processus en est maintenant à une phase « domestique », c’est-à-dire que chaque pays gère tout seul.

Rappelant sa visite imminente à Washington cette semaine, celle qui a mené les négociations depuis le début a affirmé garder un contact très étroit avec ses homologues américains et mexicains, afin de s’assurer du bon déroulement des choses.

La ministre s’est abstenue de formuler son opinion sur l’état de la ratification dans les pays partenaires. «Je ne me prononce pas quant au processus [de ratification] aux États-Unis et au Mexique, a rappelé Mme Freeland. Je crois que les Canadiens n’aimeraient pas que nos partenaires nord-américains se prononcent sur le nôtre. » 

Elle a refusé de donner une date de ratification, même approximative, en insistant sur le fait que des rencontres étaient prévues avec les pays partenaires pour « mieux comprendre comment gérer le processus au Canada ». 

Diplomatie

Mme Freeland a tenu à remercier les Canadiens pour la manière dont le « pays s’est conduit» pendant les négociations dans le cadre de l’accord Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Elle a salué l’union et le « calme » des protagonistes lors des tensions survenues entre les pays.

« Pour nous, les seuls obstacles pour aller de l’avant avec la ratification de l’accord étaient les droits de douane sur l’acier et l’aluminium », a dit la ministre. Elle a affirmé que si ces droits n’avaient pas été supprimés, il aurait été, « pour le dire de façon diplomatique, très difficile [d’arriver à un accord] ». 

Deux Canadiens en Chine

L’ancien ministre libéral, Brian Tobin, qui interrogeait Mme Freeland, lui a demandé ce qu’elle pensait de l’affaire de Michael Spavor et Michael Kovrig, détenus en Chine. Mme Freeland assure que les deux Canadiens se comportent de façon remarquable, et que tous les efforts sont engagés pour régler la situation.