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Grève chez Olymel: les syndiqués entérinent l’entente de principe

La Presse Canadienne|Publié le 31 août 2021

Grève chez Olymel: les syndiqués entérinent l’entente de principe

L’entente prévoit un contrat de travail d’une durée de six ans, avec une moyenne de 4,4% d’augmentation par année. (Photo: La Presse Canadienne)

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel de Vallée-Jonction a finalement entériné la deuxième entente de principe qui était intervenue avec l’employeur, dimanche, quant au renouvellement de la convention collective.

C’est à 78% que les travailleurs ont voté en faveur de cette entente, qui était intervenue après que la direction d’Olymel eut annoncé qu’elle allait devoir procéder au licenciement de 500 employés du quart de soir, dès lundi matin, si aucune entente n’intervenait d’ici là.

L’entente prévoit un contrat de travail d’une durée de six ans, avec une moyenne de 4,4% d’augmentation par année, soit un total de 26,4% sur six ans, d’ici 2027. Mais en fait, dès la première année, une augmentation de 10% est prévue.

De plus, un montant forfaitaire est prévu de 65 $ par année de service pour chaque membre. Aussi, la contribution de l’employeur aux assurances collectives est haussée.

Le président du syndicat, Martin Maurice, estime que le résultat du vote est éloquent. «Le résultat du vote nous démontre que nos membres sont satisfaits des gains que nous avons obtenus. Nous avions fait le choix de négocier un enrichissement pour tous et c’est exactement ce que nous avons finalement obtenu.» 

La direction d’Olymel s’est aussi montrée satisfaite de l’entente et annonce un retour graduel à ses activités normales.

«Olymel a déjà pris des dispositions afin de reprendre ses opérations dans les meilleurs délais, mais doit au préalable s’assurer de la bonne marche de tous les équipements, de la sanitation de l’usine et de la disponibilité des effectifs, dans le but de former des équipes pour les quarts de travail de jour et de soir. Le rappel des employés devrait débuter dès ce soir (mardi) et la reprise normale des opérations devrait donc s’étendre sur quelques jours. L’entreprise estime toutefois qu’elle pourrait, dans le meilleur scénario, reprendre les abattages dès le vendredi 3 septembre», a fait savoir l’entreprise.

«Olymel est soulagée d’avoir pu arriver à un terrain d’entente avec les membres du syndicat de l’usine de Vallée-Jonction. Les conditions de travail et la rémunération des employés seront ainsi améliorées, tout en conservant à l’entreprise sa capacité à évoluer dans un marché hautement compétitif», a commenté le premier vice-président d’Olymel, Paul Beauchamp.

La direction renonce aussi à l’abolition du quart de soir, qu’elle avait évoquée, voyant le conflit s’éterniser. «Dans ces circonstances et dans la perspective d’une reprise rapide des opérations, la direction d’Olymel a pris la décision de maintenir le quart de soir à cette usine et de renoncer à sa suppression comme annoncée précédemment dans l’éventualité où la grève aurait pu se poursuivre plus longtemps. Les 1050 employés seront donc tous rappelés au travail.»

Une première entente de principe était intervenue avec la direction de l’entreprise, à la mi-août, mais les syndiqués l’avaient rejetée dans une proportion de 57%.

La deuxième entente de principe est intervenue après la menace de mises à pied et l’intervention du ministre du Travail et de l’Emploi, Jean Boulet, qui avait convoqué les parties à son bureau.

Le ministre Boulet s’est d’ailleurs dit heureux du dénouement. «Je félicite les parties. Les activités reprendront promptement. Le blitz de médiation a porté fruit.»

L’usine de découpe et d’abattage de porcs emploie 1050 travailleurs. La grève à l’usine de Vallée−Jonction, dans Chaudière−Appalaches, avait débuté il y a quatre mois, à la fin d’avril. Le syndicat est rattaché à la Fédération du commerce, qui est affiliée à la CSN.