« Le Cirque m’a tellement donné et si je peux aider, on va être là », a dit Guy Laliberté.
Le fondateur du Cirque du Soleil Guy Laliberté souhaite racheter l’entreprise qu’il a créée il y a une quarantaine d’années. C’est ce qu’il a confirmé à l’émission de télévision Tout le monde en parle, dimanche soir.
« Aujourd’hui, j’ai pris la décision d’embarquer dans un processus d’achat », a annoncé l’homme d’affaires à propos du cirque, qui traîne une dette de plus de 900 millions $ US et qui est sur la corde raide en raison de la pandémie de la COVID-19.
L’animateur Guy A Lepage lui a demandé pour quelles raisons, il souhaitait « se lancer dans une telle aventure alors qu’il a vendu le reste de ses actions il y a à peine deux mois »
« D’abord par ce que le Cirque m’a tellement donné et si je peux aider, on va être là », a répondu Guy Laliberté.
Le fondateur du Cirque du Soleil avait cédé sa participation restante de 10 % dans le Cirque à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) en février dernier. Le montant de la transaction n’avait pas été dévoilé, mais la valeur de ce bloc d’actions était estimée à bien plus de 100 millions.
Guy Laliberté dit avoir reçu le soutien de Franco Dragone et Robert Lepage, notamment, qui aimeraient l’aider « à la relance du Cirque ».
Celui qui a créé le Cirque du Soleil en 1984 affirme avoir « une équipe extraordinaire et plusieurs personnes qui peuvent financièrement ramener ça ».
La semaine dernière, le ministre Pierre Fitzgibbon a confirmé que le gouvernement du Québec discutait avec de potentiels investisseurs dans le but de relancer le Cirque du Soleil et de conserver son siège social au Québec.
Jusqu’à présent, Québecor a manifesté un intérêt à l’endroit du Cirque, disant vouloir participer à un sauvetage de la compagnie avant d’injecter des « centaines de millions » afin de rapatrier l’actionnariat au Québec.
En entrevue à Tout le monde en parle, Guy Laliberté a laissé savoir que l’intérêt montré par Québecor pour l’institution qu’il a fondée l’a convaincu de se lancer dans un processus pour racheter le Cirque.
Il a précisé que son équipe avait l’intention de garder le siège social du Cirque à Montréal et d’avoir une organisation principalement québécoise.
Il y a une vingtaine de jours, Guy Laliberté avait laissé entendre qu’il pourrait s’impliquer dans le sauvetage de l’entreprise de divertissement, par l’entremise d’une lettre ouverte.
Après son passage à l’émission Tout le monde en parle, l’homme d’affaires a publié un communiqué dans lequel il indique que la relance passera par un parfait équilibre entre trois aspects qu’il considère essentiels pour une saine reprise.
« La santé financière de l’entreprise, le feu sacré dont sont investis ceux qui sont le cœur du Cirque et l’amour du public pour notre fleuron. »
Il a ajouté que « l’avenir du Cirque sera probablement construit par une équipe composée de jeunes pousses de la relève, qui pourront être inspirées et bénéficier du transfert de connaissances et d’expériences de grands créateurs du Cirque. Et bien sûr, cette relance devra se refaire à juste prix. Et non pas à tout prix »
Avec une dette de plus de 900 millions $ US, le Cirque a récemment obtenu un financement d’urgence de 50 millions $ US auprès de ses trois principaux actionnaires — TPG Capital (60 %) la société chinoise Fosun (20 %) et le bas de laine des Québécois (20 %).
En plus d’étudier tous les scénarios, y compris celui où elle se placerait à l’abri de ses créanciers, la compagnie a commencé ses démarches afin de dénicher un investisseur, acquéreur ou de renégocier une autre injection de capitaux auprès de ses propriétaires actuels.