Hausse du salaire minimum à 14,25$: critiques de la FCEI
La Presse Canadienne|Publié le 29 avril 2022La FCEI affirme que si fardeau fiscal des PME était réduit, celles-ci augmenteraient les conditions salariales dans plus de 70% des cas. (Photo: 123RF)
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) affirme que la hausse de 5,56% du salaire minimum au Québec qui entrera en vigueur dimanche entraînera un impact négatif significatif sur les activités de plus de la moitié de ses membres.
Un calcul de la FCEI indique que le salaire minimum horaire qui sera porté à 14,25 $ occasionnera des coûts supplémentaires de 237,1 millions de dollars aux entreprises qui sont déjà frappées par des augmentations de coûts.
Le vice-président pour le Québec à la FCEI, François Vincent, ajoute que les deux ans de restrictions sanitaires ont laissé un endettement moyen de 108 000 $ par petite et moyenne entreprise (PME) québécoise ainsi que des revenus sous la normale pour une majorité d’entre elles.
Une consultation par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante indique que pour 79% de ses membres, le meilleur moyen pour les accompagner lors d’une hausse du salaire minimum serait de réduire le fardeau fiscal global, ou, à 73%, de baisser les taxes sur la masse salariale. D’autre part, 58% espèrent des crédits d’impôt.
La FCEI affirme que si fardeau fiscal des PME était réduit, celles-ci augmenteraient les conditions salariales dans plus de 70% des cas.
La Fédération suggère des mesures plus efficaces qu’une hausse considérable du salaire minimum, à son avis, pour lutter contre la pauvreté. Elle propose une bonification du montant personnel de base, l’amélioration des primes au travail ou les crédits d’impôt ciblés qui bénéficieraient directement aux employés à bas salaire sans créer de pression supplémentaire sur les PME déjà fragiles.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante prétend compter 95 000 membres dans tous les secteurs d’activité.