Hydro-Québec: une panne paralyse jeudi matin le site web et l’app
La Presse Canadienne|Publié le 13 avril 2023Au cours des derniers jours, quelques organisations canadiennes ont été ciblées par des cyberattaques revendiquées par des groupes prorusses. (Photo: La Presse Canadienne)
Le site web d’Hydro-Québec est en panne tandis qu’une série d’attaques informatiques de groupes prorusses ont visé des infrastructures critiques canadiennes dans les derniers jours.
Au Québec, le Port de Montréal, le Port Québec, la Banque Laurentienne, le fabricant de cartes graphiques Matrox à Dorval et l’entreprise d’autobus Prévost font partie des organisations touchées cette semaine.
Les attaques ont ciblé plusieurs autres organisations au pays, notamment le site du premier ministre, Justin Trudeau, les administrations portuaires d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, et de Port Alberni en Colombie-Britannique.
Le modus operandi des pirates est de faire une attaque de déni de service en inondant un site de demandes afin de l’empêcher de fonctionner. Ce type d’attaque ne met généralement pas en danger la confidentialité des données des victimes.
Au fédéral, on confirme qu’il y a eu une augmentation des attaques contre des infrastructures critiques canadiennes depuis la visite du premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, au début de la semaine, mais on n’a pas voulu s’avancer à faire un lien direct, lors d’un breffage technique à l’intention des médias.
Panne chez Hydro-Québec
Le site web d’Hydro-Québec et le service Info-Pannes ont été paralysés vers 3h00 plus tôt jeudi. Le porte-parole d’Hydro-Québec, Francis Labbé, a toutefois confirmé la remise en service du service Info-Pannes.
Encore en milieu d’après-midi, toute tentative d’accès à l’adresse www.hydroquebec.com résultait en l’apparition d’une page indiquant que le site est inaccessible
M. Labbé a dit à La Presse Canadienne que les systèmes critiques de la compagnie n’avaient pas été touchés. Les données et les renseignements personnels ont donc pu être protégés, a-t-il assuré.
Le représentant de la société d’État a ajouté qu’il n’était pas encore en mesure d’émettre une hypothèse sur l’identité de personnes ou d’un groupe responsable de la cyberattaque. L’attaque a toutefois été revendiquée par le groupe NoName057 (16) sur l’application Telegram.
M. Labbé a signalé qu’une équipe constituée d’environ 300 personnes était au service de la société d’État pour prévenir autant que possible les cyberattaques et pour les contrer lorsqu’elles se manifestent.