Immobilier: bon 2e trimestre avec un mois de juin moins éclatant
Les Affaires - JLR|Publié le 15 juillet 2019BULLETIN LES AFFAIRES-JLR. Les ventes de propriétés résidentielles ont reculé par rapport à la même période en 2018.
BULLETIN LES AFFAIRES-JLR. En juin, les ventes de propriétés résidentielles enregistrées à travers la province ont reculé par rapport à la même période un an plus tôt. Ces résultats surviennent toutefois après un mois de mai ayant connu de très fortes hausses de ventes.
Dans le cas présent, il est plus raisonnable de supposer que les acheteurs ont choisi de devancer leur achat, plutôt que de conclure à un ralentissement du marché en juin. En effet, la tendance pour l’ensemble du deuxième trimestre de 2019 ainsi que celle sur douze mois demeurent positives dans chacun des segments de marché du secteur résidentiel analysés dans ce rapport (unifamiliale, copropriété et deux à cinq logements).
Ventes d’unifamiliales au Québec
D’après les actes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par JLR, une société d’Equifax (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves), 82 398 maisons unifamiliales ont été vendues dans la province de juillet 2018 à juin 2019 inclusivement. Il s’agit d’une augmentation de 3 % par rapport à la période précédente. Cependant, en ne s’attardant qu’aux statistiques du mois de juin, le nombre de transactions d’unifamiliales a plutôt chuté de 5 % par rapport à juin 2018.
En ce qui concerne le prix médian, les variations pour juin et sur douze mois sont toutes deux positives, affichant des écarts de +4 % et + 2 % par rapport à leur période précédente respective. De juillet 2018 à juin 2019, le prix médian des maisons sur le territoire québécois s’est chiffré à 250 000 $.
Ventes de copropriétés au Québec
Au cours des douze derniers mois, 35 875 copropriétés ont changé de mains à travers la province, soit 10% plus qu’au fil des douze mois précédents. En comparant juin 2019 à juin 2018, les ventes de copropriétés ont plutôt diminué de 3%.
Du côté du prix médian, celui-ci s’est établi à 250 000$ dans la province au cours des douze derniers mois, une augmentation de 3% par rapport à la période précédente. Toutefois, en comparaison avec juin 2018, le prix médian des copropriétés est resté inchangé.
L’indice d’accessibilité à la propriété (indice AP)
L’indice AP, estimé et présenté par JLR, mesure l’accès à la propriété au Québec. En juin 2019, l’indice AP a bondi de 3% comparativement à juin 2018 pour atteindre 94,6. Toutes choses étant égales par ailleurs, l’amélioration de l’accessibilité en juin 2019 est attribuable au fait que le salaire hebdomadaire médian a augmenté davantage que le prix médian des maisons unifamiliales de juin 2019 à juin 2019 (respectivement +6,7% et +3,6%).
L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire médian (Statistique Canada)/paiement hypothécaire «type» rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100).
Tendances par ville
Du côté des unifamiliales, 12 des 25 villes analysées dans ce rapport ont vu leur nombre de transactions chuter en juin comparativement à la même période l’an passé. Malgré tout, le portrait des ventes sur une période d’un an demeure plus positif et les prix sont toujours à la hausse dans la majorité des municipalités présentées; des résultats qui ne pointent pas vers un ralentissement du marché.
Du côté des copropriétés, seules les villes de Laval et Montréal ont subi une diminution des ventes en juin parmi les villes analysées dans ce rapport. Dans cette dernière, le nombre de transactions a chuté de 12 % par rapport à juin 2018. Ce repli est en grande partie dû à un fléchissement des ventes de copropriétés neuves d’une période à l’autre. De plus, comme la métropole est la région dans laquelle on retrouve le plus grand bassin de copropriétés, la baisse enregistrée a fortement affecté la statistique mensuelle provinciale. Cela dit, les résultats sur douze mois continuent d’être au vert, pour l’ensemble des six municipalités présentées.
Enfin, le prix médian des copropriétés dans la majorité des villes analysées dans ce rapport a chuté en juin, mis à part à Montréal et Brossard où les prix ont respectivement augmenté de +9 % et +7 %. Cependant, la variation sur douze mois demeure positive dans l’ensemble des municipalités, à l’exception de Québec.
Analyse économique
Même si les statistiques du mois de juin montrent une diminution des ventes de propriétés résidentielles à travers la province par rapport à juin 2018, il ne faut pas présumer pour autant que le marché a ralenti au cours du mois passé. Après un mois de mai exceptionnel en matière de croissance du nombre de ventes de résidences, l’hypothèse selon laquelle les acheteurs ont plutôt devancé leur achat de propriété permet d’expliquer la forte hausse des transactions en mai 2019 et la baisse observée en juin dernier comparativement à juin 2018. Pour le moment, la vigueur du marché du travail et les bas taux d’intérêt continuent de profiter aux ménages, ce qui devrait permettre de soutenir les dépenses de consommations de ceux-ci et les investissements résidentiels.
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