BULLETIN LES AFFAIRES-JLR. En mai 2019, les ventes résidentielles ont enregistré des variations de 13% à 17% sur un an.
BULLETIN LES AFFAIRES-JLR. En mai 2019, les ventes de propriétés résidentielles ont fortement augmenté par rapport l’année dernière, enregistrant des variations de 13 % à 17 % selon le type de bâtiment analysé.
La catégorie des 2 à 5 logements a d’ailleurs été particulièrement dynamique en mai, affichant en plus une croissance du prix médian de 7 %.
De façon générale, les mois de mai et juin sont ceux où le plus grand nombre de transactions est enregistré. Par conséquent, une croissance des ventes marquées en mai 2019 aura une incidence importante sur les statistiques annuelles de 2019.
Ventes d’unifamiliales au Québec
D’après les actes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par JLR (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves), 83 253 maisons unifamiliales ont changé de mains à travers la province au cours des douze derniers mois, ce qui constitue une hausse de 5 % relativement à la période précédente.
Seulement pour le mois de mai, les ventes d’unifamiliales ont crû de 14 % par rapport à mai 2018 ; une hausse bien au-dessus de la moyenne des années passées. En effet, de 2016 à 2018, les ventes enregistrées en mai ont augmenté en moyenne de +3,8 % en comparaison au mois de mai précédent.
Le prix médian des maisons unifamiliales a atteint 250 000 $ à travers la province au cours des douze derniers mois, un prix 2 % plus élevé qu’à période semblable un an plus tôt. En comparant le mois de mai 2019 à celui de mai 2018, le prix médian a augmenté de 1 %.
Ventes de copropriétés au Québec
De juin 2018 à mai 2019 inclusivement, les ventes de copropriétés se sont chiffrées à 36 024 sur le territoire québécois, ce qui représente une hausse de 12 % par rapport à la période d’avant. Seulement pour le mois de mai, la croissance des ventes s’est élevée à 17 % comparativement à mai 2018.
En ce qui concerne le prix de vente médian, celui-ci s’est établi à 249 900 $ au cours des douze derniers mois, une augmentation de 3 % par rapport à la période précédente. Toutefois, en comparaison avec le même mois en 2018, le prix médian des copropriétés est resté inchangé.
L’indice d’accessibilité à la propriété (indice AP)
L’indice AP, estimé et présenté par JLR, mesure l’accès à la propriété au Québec. Un déclin de celui-ci signifie que les résidences deviennent moins abordables, alors qu’une hausse indique que l’accès à la propriété s’améliore. En mai 2019, l’indice AP a bondi de 4,5 % comparativement à mai 2018 pour atteindre 96,4. Ce récent gain porte à trois le nombre de fois où, depuis juin 2016, l’indice d’un mois donné croît par rapport au mois comparable l’année d’avant. L’appréciation du mois de mai est aussi la troisième consécutive à être enregistrée depuis mars 2019. Bien que les résultats des trois derniers mois soient encourageants, il serait précipité de conclure à un revirement de situation, comme la tendance générale des périodes précédentes est plutôt à la baisse. À l’heure actuelle, la moyenne mobile sur douze mois de l’indice AP semble indiquer que la province se trouve toujours dans la partie creuse du cycle d’accessibilité.
L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire médian (Statistique Canada)/paiement hypothécaire « type » rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100).
Tendances par ville
Du côté des unifamiliales, les prix médians ont augmenté dans l’ensemble des villes présentées dans ce rapport au cours des douze derniers mois, à l’exception de Terrebonne et Lévis, où les prix ont stagné, et de la ville de Saguenay où le prix a légèrement baissé. Pour la première fois en 2019, les ventes de maisons enregistrées au cours d’un mois donné dans la ville de Montréal étaient en hausse par rapport au mois comparable en 2018. La tendance sur douze mois demeure toutefois à la baisse. Autrement, du côté des copropriétés, les indicateurs des douze derniers mois et du mois de mai sont tous au vert, à l’exception de celui pour la variation du prix médian des copropriétés dans la ville de Québec de mai 2018 à mai 2019 qui est au neutre.
Analyse économique
Dans son plus récent communiqué de presse sur l’état du crédit des consommateurs canadiens, Equifax Canada, mentionnait que le marché hypothécaire canadien avait considérablement ralenti au cours de la dernière année. Cet effet serait, selon cet avis officiel, attribuable au resserrement des règles hypothécaires introduit par le Bureau du surintendant aux institutions financières (BSIF) en janvier 2018. Cela dit, sur une meilleure note, le rapport faisait toutefois remarquer que la province de Québec était la seule au pays qui, au cours du premier trimestre de 2019, n’avait pas été impacté par les modifications apportées au stress test(simulation de crise hypothécaire). En effet, comparativement à d’autres provinces canadiennes, le marché immobilier résidentiel du Québec demeure abordable, ce qui aide à contrebalancer les effets cumulatifs des différents resserrements hypothécaires des dernières années sur le montant moyen des nouveaux emprunts hypothécaires. Autrement dit, toutes choses étant égales par ailleurs, la valeur moyenne des nouvelles hypothèques ne semble pas avoir diminué dans la province au cours de la période analysée (2019-T1 vs 2018-T1), ce qui veut dire que les ménages n’ont pas nécessairement eu à revoir leur décision d’achat au premier trimestre de l’année à cause des changements de règles hypothécaires.
À propos de JLR
JLR, société d’Equifax, est un chef de file dans le développement de solutions foncières sur mesure : analyse de risque, enquête et recouvrement, analyse de parts de marché, suivi du portefeuille immobilier, développement des affaires, réglementation et conformité, évaluation immobilière, analyse de propriété et du marché immobilier et bien plus encore.