Immobilier: le Québec connaît un nouveau sommet historique
Martin Jolicoeur|Publié le 14 janvier 2019Tel que prévu, l'activité immobilière de 2018 aura fracassé le précédent record et établi un nouveau sommet historique.
Malgré des hausses de taux et la multiplication de nouvelles contraintes réglementaires, le marché immobilier du Québec ne dérougit pas. Tel que prévu, 2018 aura fracassé le précédent record et établi un nouveau sommet historique.
Selon la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), un total de 86 557 ventes ont été réalisées au cours de l’année 2018. Il s’agit d’une hausse de 5 % par rapport à l’ancien record de 82 541 transactions de 2017.
Cette hausse paraît être surtout le résultat de l’effervescence du marché de la copropriété, partout au Québec. Ce dernier a cru de 13% en 2018, tandis que l’unifamiliale et les plex ont présenté des gains plus modestes de 3 % chacun.
Les régions de Montréal et de Québec ont connu des niveaux d’activité similaires, avec des hausse de respectives de 5% et 4%. Mais c’est dans les régions métropolitaines de Saguenay (+11%), de Gatineau (+7), et des Sherbrooke (+6%) que les hausses d’activité auront été les plus impressionnantes.
« Une fois de plus, l’année s’est terminée sur une excellente note, avec 18 858 transactions conclues au quatrième trimestre de 2018 sur le marché immobilier résidentiel québécois, soit 6 % de plus qu’à la même période en 2017 », souligne Yanick Desnoyers, directeur du service Analyse du marché de la FCIQ. « Il s’agissait du meilleur résultat en 18 ans pour un quatrième trimestre », ajoute-t-il.
Un inventaire en baisse et des prix encore en hausse
Notons que ce nouveau record a été établi dans un contexte de baisse relative de l’inventaire. Entre janvier à décembre 2018, on dénombrait en moyenne 64 289 inscriptions en vigueur sur le système Centris, soit le plus faible niveau depuis 2011 et une baisse de 9% par rapport à 2017.
L’inventaire a diminué dans toutes les régions du Québec, à l’exception de celles de La Tuque (+25 %), de Sainte-Adèle (+15 %) et de Sept-Iles (+5 %).
Cette baisse d’inventaire, combinée un fort niveau d’activité, explique probablement en partie la poursuite des hausses de prix observées. De fait, les unifamiliales et copropriétés ont augmenté de 3% pour atteindre respectivement des prix médians de 250 000 $ et 237 000 $.
Le prix médian des unifamiliales de l’agglomération de Rawdon a bondi de 12 %, à 169 900 $. Les agglomérations de Rouyn-Noranda et de Mont-Tremblant ont toutes deux vu le prix médian de leurs unifamiliales progresser de 11 %, à 228 288 $ et 271 250 $ respectivement.
Pour la copropriété, l’agglomération de Mont-Tremblant trône une fois de plus au sommet, avec une croissance de 12 % et un prix médian de 255 000 $. À l’inverse, la région métropolitaine qui a enregistré la plus faible augmentation du prix médian des copropriétés est celle de Québec (+1 %).