Bulletin JLR-Les Affaires. Le marché de l’unifamiliale a légèrement ralenti dans la province en mars dernier au Québec.
Bulletin JLR-Les Affaires. Les statistiques du mois de mars indiquent que le marché de l’unifamiliale a légèrement ralenti dans la province relativement à la même période en 2018.
Le segment de marché de la copropriété continue quant à lui d’être dynamique, alors que les ventes d’immeubles de 2 à 5 logements enregistrées en mars 2019 sont égales à ce qui avait été recensé à pareille date l’an passé.
Ventes d’unifamiliales au Québec
Selon les actes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par JLR (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves), 81 344 maisons unifamiliales ont changé de mains au cours des douze derniers mois. Ce nombre est en hausse de 3 % par rapport aux douze mois précédents. Cependant, en comparant le mois de mars 2019 à celui de mars 2018, le nombre de transactions pour des unifamiliales a chuté de 1 % sur l’ensemble du territoire québécois.
Au Québec, d’avril 2018 à mars 2019 inclusivement, le prix de vente médian des résidences unifamiliales s’est établi à 249 000 $, une hausse de 2 % par rapport à la période précédente. Cependant, en comparant le mois de mars 2019 à celui de 2018, les prix ont toutefois stagné.
Même si les résultats du mois de mars sont contraires à la tendance haussière observée au premier trimestre sur le segment de l’unifamiliale, il est encore trop tôt pour parler d’un revirement de tendance. Pour l’instant, c’est plutôt le manque de maisons disponibles à la vente par rapport à la demande qui semble expliquer le recul du nombre de transactions. Ce raisonnement permettrait aussi de justifier l’augmentation du prix des unifamiliales dans certaines villes où moins de propriétés de ce type ont été vendues.
Ventes de copropriétés au Québec
Au cours des douze derniers mois, 10 % plus de copropriétés ont été vendues à travers la province par rapport à la période antérieure. D’avril 2018 à mars 2019 inclusivement, le nombre total de transactions pour des copropriétés s’est élevé à 34 843. Le mois de mars ne fait pas exception à cette tendance haussière puisque 9 % plus de copropriétés ont changé de mains comparativement au même mois en 2018.
Le prix de vente médian des copropriétés s’est fixé à 248 000 $ pour la période couvrant les mois d’avril 2018 à mars 2019, une progression de 2 % par rapport aux douze mois précédents. Tout comme dans le cas des unifamiliales, le prix médian des copropriétés a stagné en comparant le mois de mars 2019 à celui de mars 2018.
L’indice d’accessibilité à la propriété (AP)
L’indice AP, estimé et présenté par JLR, une société d’Equifax, mesure l’accès à la propriété au Québec. En mars 2019, il a augmenté de 2,8 %, comparativement à mars 2018, pour s’établir à 96,3. C’est la première fois depuis juin 2016 que l’indice AP d’un mois donné croît par rapport au même mois l’année précédente.
Après avoir stagné pendant plusieurs mois, le salaire hebdomadaire médian de la province a de nouveau grimpé en mars, portant le nombre de hausses consécutives à quatre. Ce gain, combiné au fait que le prix médian des maisons unifamiliales en mars dernier était égal à celui recensé un an plus tôt dans la province, contribue à contrecarrer les effets négatifs de la montée des taux d’intérêt sur l’accès à la propriété. Selon les derniers résultats de l’Enquête mensuelle sur la population active de Statistique Canada, le salaire hebdomadaire médian a atteint 838,40 $ en mars 2019 au Québec.
L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire médian (Statistique Canada)/paiement hypothécaire « type » rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100).
Tendances par ville
À l’exception des villes de Laval et Québec, les résultats des douze derniers mois montrent que le marché de la copropriété continue d’avoir le vent dans les voiles dans l’ensemble des municipalités analysées dans ce rapport. Ce type de propriété est particulièrement primé par les jeunes acheteurs qui n’ont souvent pas les moyens d’acquérir une maison unifamiliale dans les grands centres et certaines des villes en périphéries. De même, plusieurs baby-boomers, qui ne souhaitent plus s’occuper d’une grande maison, optent de plus en plus pour la copropriété.
La ville de Montréal et les villes voisines de Longueuil et Brossard sont un bon exemple du dynamisme du marché de la copropriété. D’une part, l’inventaire plutôt faible de maisons unifamiliales disponibles à la vente dans ces secteurs, combiné à une demande très forte pour ce type de propriété, exerce une pression à la hausse sur le prix de ces résidences. Conséquemment, il est plus difficile pour les premiers acheteurs de faire l’acquisition de telles propriétés. D’autre part, plusieurs projets de copropriétés voient le jour dans ces villes, ce qui fait augmenter le bassin d’unités disponibles à la vente et aide à tempérer la progression des prix (notamment en comparaison au marché de l’unifamiliale).
Du côté de l’unifamiliale, la majorité des villes analysées dans ce rapport ont enregistré une baisse du nombre de transactions en comparant le mois de mars 2019 à celui de mars 2018. Plusieurs des secteurs urbains ayant enregistré une diminution du nombre de ventes en mars ont, cependant, observé une augmentation des prix au cours de la même période. Cela confirme bel et bien le déséquilibre qu’il y a dans les plus grands centres entre la demande pour des maisons et le nombre de propriétés disponibles à la vente.
Analyse économique
Lors de la rencontre des gouverneurs le 6 mars dernier, la Banque du Canada (BdC) mentionnait que les récentes données sur la croissance de l’économie canadienne étaient plus faibles que ce qu’elle avait anticipé en janvier 2019. Considérant que les perspectives économiques sont plutôt mitigées, la BdC a souligné qu’elle attendrait avant de procéder à une remontée des taux. Selon une récente publication de Desjardins, le statu quodes taux d’intérêt directeurs pourrait demeurer en place encore pour plusieurs mois, voire même jusqu’à l’an prochain. Cette pause sera bienvenue par les ménages, qui doivent déjà s’adapter aux hausses de la dernière année et demie.
À propos de JLR, société d’Equifax
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