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Immobilier résidentiel: la hausse des taux stimule le marché

Charles Poulin|Publié le 07 Décembre 2021

Immobilier résidentiel: la hausse des taux stimule le marché

Entre janvier et novembre 2021, c’est plutôt d’une progression de 24% du prix dont il faut parler. (Photo: 123RF)

La hausse des taux hypothécaires à venir incite beaucoup de gens à passer à l’action et à acheter une propriété résidentielle depuis le début de l’automne, ce qui a maintenu la robuste majoration de prix partout au Québec en novembre.

Le rapport mensuel de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) révèle que la transaction moyenne d’une maison unifamiliale s’est chiffrée à 342 000$, une croissance de 17% relativement à novembre 2020.

Entre janvier et novembre 2021, c’est plutôt d’une progression de 24% du prix dont il faut parler. Du côté des copropriétés, ces augmentations se situent à 19% pour novembre et à 20% pour l’année ainsi que de 22% et 8% pour les édifices multilogements.

 

Taux à la hausse

On aperçoit déjà une légère augmentation du taux hypothécaire disponible chez les institutions bancaires, remarque l’économiste principal de l’APCIQ, Charles Brant. Le marché obligataire remonte, et cela envoie le signal à plusieurs acheteurs potentiels qu’ils doivent passer à l’action dès maintenant pour fixer leur taux hypothécaire.

« Les gens sont actifs sur le marché et cherchent des opportunités maintenant, précise-t-il. Ils préfèrent ne pas courir de chance et fixer un taux avant qu’il ne grimpe. Les prix s’étaient stabilisés cet été, mais c’est reparti cet automne avec une demande de propriétés très active. Il y a encore de la surenchère. »

 

Ventes et inscriptions en déclin

La tendance au ralentissement assez poussé au chapitre du nombre de ventes ne semble pas avoir mis un frein à l’élan des prix. Les ventes ont reculé de 22% le mois dernier. Il en va de même avec l’inventaire de propriétés sur le marché, qui est en recul de 26% en novembre (24 202 inscriptions en 2021 contre 32 643 en 2020), mais de 36% depuis le début de 2021.

Cette tendance pourrait toutefois être renversée rapidement, estime M. Brant. Si la croissance économique se porte bien présentement, l’inflation et une sortie de pandémie encore retardée pourraient avoir des impacts négatifs au cours des prochains mois.

« C’est en quelque sorte un dernier soubresaut d’activité avant de voir le marché se calmer en 2022 », avance-t-il