L’aluminerie est exploitée par des cadres depuis le début du lock-out, le 11 janvier 2018, mais au ralenti.
Un incendie a éclaté à l’Aluminerie de Bécancour, mercredi matin, où un lock-out sévit depuis plus de 15 mois. L’usine continuait d’être exploitée par des cadres. Les autorités ne rapportent aucun blessé.
La porte-parole de la Ville de Bécancour, Marie-Michèle Barrette, a indiqué qu’une explosion avait précédé l’incendie « dans le secteur de la fonderie ». En fin d’avant-midi, le service des incendies « était encore en mode exploration » pour s’assurer de la sécurité des lieux, a-t-elle précisé.
À Québec, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a confirmé qu’il n’y avait heureusement eu aucun blessé et que les pompiers étaient encore sur place. « Une cuve a explosé », a-t-il rapporté, en s’empressant d’ajouter que « la situation est totalement sous contrôle ».
« La cause de cette explosion n’est pas connue en ce moment », a ajouté le ministre.
L’aluminerie est exploitée par des cadres depuis le début du lock-out, le 11 janvier 2018, mais au ralenti.
Lors des dernières communications entre le syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, qui représente les travailleurs en lock-out, et la direction, cette dernière avait fait savoir que les cadres commençaient à être épuisés. Ils sont en nombre restreint pour effectuer ces tâches, bien qu’un sixième seulement de la production habituelle soit fait.
Interrogé au sujet d’une possible origine suspecte de l’incendie, le ministre a répliqué : « je n’ai aucune indication qui me laisse croire que ça peut être d’origine suspecte ».
Quant à la Ville de Bécancour, Mme Barrette a souligné qu’« on ne peut dire la gravité de l’incendie à l’intérieur, au niveau des dommages, mais il n’y a pas eu de blessés ».
Un travailleur sur place, interrogé sur les ondes de RDI, a soutenu que l’incendie aurait plutôt débuté près du compacteur de copeaux, un équipement qui sert à récupérer des débris de sciage. Le sous-produit est mélangé à de l’huile.
En après-midi, le ministre du Travail avait déjà prévu rencontrer la direction d’ABI et le syndicat des Métallos pour leur soumettre une hypothèse de règlement, dans une énième tentative de les rapprocher. Les rencontres sont maintenues, a fait savoir M. Boulet.