Il y a des conditions pour que l’industrie du tourisme constitue un bon investissement. (Photo: 123RF)
BILLET. En mai 2023, à la dernière minute, j’ai eu envie de visiter la Gaspésie, où je n’avais pas mis les pieds depuis le début de mon adolescence, afin de la faire découvrir à mes ados.
Souhaitant tout de même un minimum de planification, j’ai commencé par vouloir réserver des chambres dans quelques villes pour m’assurer de ne pas dormir à la belle étoile aux abords du golfe du Saint-Laurent ou de la baie des Chaleurs.
Mes conditions : les réservations devaient au minimum nous permettre d’avoir le temps d’effectuer une excursion aux baleines dans la baie de Gaspé, de visiter le parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé et d’effectuer une descente en kayak de 20 kilomètres sur la rivière Bonaventure.
J’ai alors opté pour une plateforme de réservation qui permet de tout faire en un seul endroit. En une trentaine de minutes, j’ai pu réserver des chambres aux dates souhaitées tout le long du trajet, tout en réglant la facture en une seule transaction.
Je me suis alors fait la réflexion que la plateforme utilisée m’avait grandement facilité la vie et qu’elle était le genre d’entreprise dans laquelle je pourrais investir. Cela m’a donné l’idée du dossier principal de ce numéro.
L’objectif est de faire un «bilan de santé» de l’industrie touristique, quatre ans après le début de la pandémie de COVID-19 qui a provoqué une hécatombe des titres du secteur, tant pour les transporteurs aériens et les croisiéristes que pour les hôteliers.
Il faut le dire, voyager reste une dépense discrétionnaire. Même si toutes les frontières sont rouvertes aux touristes, la bonne santé de l’industrie repose sur divers facteurs sur lesquels elle n’a aucun contrôle. Par exemple, l’inflation qui a provoqué une augmentation des taux d’intérêt rend les besoins de base, comme l’alimentation et les logements, plus chers. Les ménages qui doivent alors faire des choix couperont évidemment sur les dépenses facultatives et resteront plus près de la maison l’été venu.
Les prix des divers carburants, en grande partie contrôlés par le cartel de l’OPEP, peuvent aussi gonfler les coûts des déplacements, surtout pour les voyages internationaux.
D’ailleurs, CAA-Québec affirmait à la fin du mois de mai que l’augmentation du coût de la vie allait forcer 54% des personnes sondées à opter pour des projets de vacances plus modestes cet été. Les budgets plus serrés forceront à couper des activités, des déplacements et des repas consommés dans les restaurants.
Comme quoi, pour que l’industrie du tourisme soit en bonne santé et constitue un bon investissement, beaucoup d’étoiles doivent être alignées.