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Inflation: Tiff Macklem incertain de la vitesse du ralentissement

La Presse Canadienne|Publié le 02 février 2022

Inflation: Tiff Macklem incertain de la vitesse du ralentissement

Les taux d’intérêt devront augmenter pour ramener l’inflation à la cible de 2,0% préconisée par la banque. (Photo: La Presse Canadienne)

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, prévient qu’une certaine incertitude prévaut quant à la rapidité avec laquelle la plus forte inflation en trois décennies reviendrait dans la zone de confort de la banque centrale.

Selon lui, cette situation est attribuable aux circonstances uniques entourant la pandémie et à la réouverture mondiale des économies locales.

La cadence annuelle de l’inflation a grimpé en décembre à 4,8%, un niveau qui n’avait pas été observé depuis septembre 1991.

Dans le cadre d’un témoignage qu’il livrait mercredi au Comité sénatorial permanent des banques et du commerce, M. Macklem a indiqué que l’inflation annuelle pourrait osciller autour de 5,0 % pendant la première moitié de 2022, tout en précisant l’impact que cela devrait avoir sur les Canadiens à faible revenu à mesure que les prix de l’essence et de la nourriture augmenteront.

Dans sa déclaration préliminaire au comité, M. Macklem a affirmé que les conditions devraient se normaliser et que les taux d’inflation devraient baisser à mesure que la pandémie s’estompera.

Les taux d’intérêt devront augmenter pour ramener l’inflation à la cible de 2,0% préconisée par la banque, a-t-il prévenu, rappelant que la Banque du Canada ne promettait plus de maintenir les taux à leur valeur plancher.

Dans sa plus récente décision sur sa politique monétaire, annoncée à la fin du mois dernier, la Banque du Canada a maintenu son taux directeur inchangé à 0,25 %, niveau où il se situe depuis le début de la pandémie, en mars 2020.

Statistique Canada a indiqué mardi que le produit intérieur brut réel de novembre avait augmenté juste au-dessus des niveaux observés en février 2020, soit juste avant le début de la pandémie.

M. Macklem a également noté que l’emploi était supérieur aux niveaux prépandémiques, que les entreprises avaient du mal à pourvoir les postes vacants et que les augmentations de salaire s’accéléraient.

Une forte inflation, une économie qui a terminé 2021 sur de solides bases et un marché du travail en meilleure forme qu’avant la pandémie permettent aux économistes de croire que la Banque du Canada augmentera son taux directeur en mars.