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Ingérence étrangère: le Comité est allé «aussi loin que possible»

La Presse Canadienne|Mis à jour le 11 juillet 2024

Ingérence étrangère: le Comité est allé «aussi loin que possible»

Le député libéral David McGuinty, président du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement, répond aux questions des journalistes avant de se rendre à une réunion du caucus libéral à Ottawa, le mercredi 5 juin 2024. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa et Québec — Le président du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement affirme qu’il «ne peut rien ajouter de plus» à la récente conclusion selon laquelle certains députés ont «sciemment» aidé les efforts d’États étrangers à s’ingérer dans la politique canadienne. 

Ces députés ne sont pas identifiés dans le rapport. 

Le député libéral David McGuinty affirme que le Comité est allé aussi loin que possible dans son rapport pour souligner les allégations. 

La vice-première ministre, Chrystia Freeland, a déclaré cette semaine qu’il appartenait aux corps policiers de décider si des députés avaient enfreint la loi.

Les conclusions du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement ont alimenté les conversations sur la colline à Ottawa, alors que le Parlement étudie un projet de loi visant à mieux protéger les institutions démocratiques contre l’ingérence étrangère. 

Le rapport du Comité indique que les États étrangers se livrent à une ingérence étrangère sophistiquée et omniprésente, ciblant spécifiquement les processus démocratiques du Canada avant, pendant et après les élections. 

Le rapport précise que la Chine et l’Inde sont les acteurs étrangers les plus actifs, et que ces activités constituent une menace importante à la sécurité nationale et à l’intégrité globale de la démocratie canadienne.

 

Brossard appuie la demande d’enquête 

La Ville de Brossard appuie la demande d’enquête sur les ingérences étrangères formulée par le Parti québécois (PQ), dans la foulée du rapport fédéral sur cet enjeu déposé lundi. 

Dans une lettre adressée au ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, la mairesse de Brossard, Doreen Assaad, rappelle qu’une conseillère de la municipalité est directrice de deux organismes visés par une enquête de la GRC, pour avoir exploité des postes de police chinois en sol canadien. 

Les «préoccupations importantes» de la Ville concernant «l’influence étrangère lors des dernières élections municipales (…) demeurent sans réponse», peut-on lire. 

La Commission municipale a refusé d’intervenir et le député péquiste Pascal Paradis déplore que la Ville soit «laissée à elle-même dans ce dossier crucial pour la démocratie locale». 

À la période de questions, mercredi, il a demandé au ministre Bonnardel de lancer une enquête. 

«La question est de savoir quelle est la stratégie du Québec pour préserver ses institutions démocratiques», a plaidé M. Paradis.

«Il y a des élections municipales qui s’en viennent, il y a des élections au Québec qui s’en viennent, il faut être prêt.» 

M. Bonnardel a indiqué que la direction de la sécurité de l’État dans son ministère est en contact quotidiennement avec le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), avec Interpol et avec les grandes agences de renseignement.

«Rien ne nous laisse croire qu’il y a ingérence ou autre au Québec», a-t-il insisté.

 

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