Offrant essentiellement ses services dans le sud et le centre de la province, JA Québec, un organisme à but non ...
Offrant essentiellement ses services dans le sud et le centre de la province, JA Québec, un organisme à but non lucratif, veut maintenant initier les jeunes de 10 à 18 ans à l’entrepreneuriat dans l’ensemble du territoire québécois dans les prochaines années.
«Nous avons le projet de nous déployer dans l’ensemble du Québec en plusieurs étapes. Si tout se passe comme prévu, nous pourrions y arriver sur une période de trois à cinq ans», explique la PDG Sylvie Tremblay.
Le cas échéant, l’organisme pourrait par exemple offrir ses services dans le Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie ou sur la Côte-Nord, alors que ses activités sont actuellement concentrées dans les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, incluant la Beauce.
JA Québec (anciennement Jeunes entreprises du Québec) a été fondé en 1962. Il s’agit en fait d’une divi- sion de JA Worldwide, un organisme américain créé en 1919 à Boston, présent dans plus de 100 pays.
JA Worldwide et JA Québec ont la même mission : préparer les jeunes au marché du travail, les sensibiliser à l’entrepreneuriat et leur faire découvrir la littératie financière.
Au Québec, l’organisme le fait selon deux démarches. Il offre des programmes scolaires (des bénévoles donnent des formations dans les écoles) et un programme Entreprise étudiante (des étudiants de 15 à 18 ans créent des entreprises sous la supervision d’un mentor). Depuis sa fondation en 1962, JA Québec a formé 306 500 jeunes, et ce, pour une moyenne de 5 473 par année. Au fil des ans, l’organisme s’appuie sur des bénévoles, dont des entrepreneurs, pour former tous ces jeunes.
Des entrepreneurs en vue sont passés par les programmes de l’organisme, dont Eric Boyko, cofondateur et directeur de Stingray, une entreprise montréalaise qui fournit des services musicaux multiplateformes.
Pour sa part, l’entrepreneur, investisseur et «dragon» Serge Beauchemin donne un coup de pouce en faisant la promotion du programme Entreprise étudiante de JA Québec, notamment avec des capsules vidéo afin de convaincre des entrepreneurs de devenir des mentors.
L’argent sera le nerf de la guerre dans la stratégie de l’organisme pour être capable d’offrir ses programmes partout au Québec, confie Sylvie Tremblay.
«Notre projet s’élève à 825 000 $, ce qui inclut l’embauche de ressources humaines, de matériel pédagogique et la formation de bénévoles», dit-elle. Sur une période de trois à cinq ans, cela représente un investissement moyen oscillant de 165 000 $ à 275 000 $ par année.
Cette somme est importante étant donné le budget de fonctionnement de JA Québec, qui s’élève de 600 000 $ à 650 000 $, et ce, pour une équipe de cinq personnes. De ce montant, 15 % est financé par les gouvernements et 85 % par le secteur privé.
Sylvie Tremblay est optimiste pour la suite des choses, se disant convaincue que le gouvernement et les entreprises ont tout intérêt à soutenir la culture entrepreneuriale, d’autant qu’elle est de plus en plus dynamique.
«Depuis cinq ans, le nombre d’entreprises étudiantes a été multiplié par deux», dit-elle.