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Jour de rentrée à Ottawa, qui ressemble beaucoup à l’ancien

La Presse Canadienne|Mis à jour le 16 avril 2024

Jour de rentrée à Ottawa, qui ressemble beaucoup à l’ancien

Ce nouveau Parlement semblera presque identique à l’ancien, après des élections, le 20 septembre, qui n’ont vu qu’une poignée de sièges changer de mains et ont donné aux libéraux de Justin Trudeau leur deuxième minorité consécutive. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa — Les députés retournent à la Chambre des communes lundi pour la première fois en cinq mois.

Ce nouveau Parlement semblera presque identique à l’ancien, après des élections, le 20 septembre, qui n’ont vu qu’une poignée de sièges changer de mains et ont donné aux libéraux de Justin Trudeau leur deuxième minorité consécutive.

Et il sera confronté à bon nombre des mêmes problèmes: la lutte contre la COVID-19, la relance de l’économie en difficulté, les changements climatiques, la réconciliation autochtone.

Il est probable qu’il soit également confronté à une division partisane similaire, les conservateurs s’opposant fermement à la plupart des initiatives libérales, obligeant le gouvernement à s’appuyer principalement sur le NPD et parfois sur le Bloc québécois pour adopter des lois et survivre aux votes de confiance.

La session s’ouvrira lundi avec l’élection d’un nouveau président, suivie d’un discours du trône qui sera prononcé par la gouverneure générale Mary Simon au Sénat, mardi.

Le député libéral Anthony Rota, président tout au long de la dernière session, pourrait être réélu après avoir adroitement réussi à diriger les Communes à travers les trois premières vagues de la pandémie de COVID-19 dans un nouveau format hybride qui a donné aux députés la possibilité de participer virtuellement aux procédures.

Mais les élections du président, au cours desquelles les députés votent par scrutin préférentiel, peuvent être imprévisibles. M. Rota affronte trois députés conservateurs — Marc Dalton, Chris d’Entremont et Joël Godin — ainsi qu’une autre députée libérale, Alexandra Mendès, et la néo-démocrate Carol Hughes, qui ont toutes deux été vice-présidentes lors de la dernière session.

La députée verte Elizabeth May est également en lice, mais elle a déclaré dimanche dans une entrevue qu’elle pensait que M. Rota méritait d’être réélu. En tant que candidate, elle a cependant la possibilité de prononcer un discours de cinq minutes, qu’elle entend utiliser pour attirer l’attention sur ce qu’elle considère comme une erreur majeure commise par divers présidents au cours des 40 dernières années: permettre aux whips des partis de dicter qui a le droit de parler aux Communes.

Seuls les députés qui seront à la Chambre pourront voter pour le président.

Par la suite, la Chambre devra décider si elle reprend ou non les séances hybrides. Les libéraux, les néo-démocrates et les verts sont fortement en faveur du maintien du format hybride, mais les conservateurs et le Bloc souhaitent que les Communes reprennent pleinement les procédures normales en personne.

Parce qu’il n’y a pas d’unanimité sur la façon de procéder, la question devra probablement être mise aux voix plus tard dans la semaine.

Le nouveau président devra également faire face presque immédiatement à une contestation conservatrice d’une décision du conseil de régie interne, l’organe multipartite qui gouverne la Chambre, d’exiger que toute personne entrant dans l’enceinte des Communes soit entièrement vaccinée contre la COVID-19.