JPMorgan est venu à la rescousse de First Republic dans la tourmente au printemps, dans le sillage des faillites en mars de Silicon Valley Bank (SVB) et Signature Bank. (Photo: 123RF)
New York — La banque américaine JPMorgan Chase, qui a annoncé vendredi un bond de ses résultats trimestriels dû en partie au rachat de First Republic, a estimé que l’économie américaine était «résiliente» tout en prévenant que des risques planaient toujours.
La plus grande banque américaine par la taille des actifs a dégagé un bénéfice net de 14,47 milliards (G$) de dollars américains ($US) au deuxième trimestre (+67% sur un an). Hors First Republic, il a progressé de 40%.
JPMorgan est venu à la rescousse de cette banque régionale dans la tourmente au printemps, dans le sillage des faillites en mars de Silicon Valley Bank (SVB) et Signature Bank. Avant d’en prendre le contrôle, le groupe dirigé par Jamie Dimon avait renfloué ses comptes avec d’autres grandes banques américaines à hauteur de 30 G$ US.
L’absorption de cet établissement a entraîné une provision de 1,2 milliard G$ US sur ce trimestre, mais a généré un gain de 2,7 milliards pour la branche de financement et d’investissement.
Le chiffre d’affaires trimestriel du groupe s’est établi à 41,30 G$ US (+34%).
«Presque toutes nos branches d’activité ont constaté une poursuite de la croissance au cours de ce trimestre», a noté M. Dimon, cité dans un communiqué.
«L’économie américaine continue d’être résiliente. (…) Les consommateurs dépensent, même s’il y a un petit ralentissement. Le marché du travail s’est un peu essoufflé, mais la croissance de l’emploi reste forte», a-t-il remarqué.
«Ceci étant dit, il existe toujours des risques importants à court terme», a prévenu M. Dimon, citant le fait que les consommateurs puisaient dans leurs bas de laine, que l’inflation sous-jacente restait «obstinément» élevée, que la dette publique était importante ou encore que la guerre en Ukraine se poursuivait.
Le consensus d’analystes élaboré par Factset tablait sur un chiffre d’affaires de 38,66 G$, sur un bénéfice net de 12,10 G$ et sur un bénéfice net par action de 3,70 $US (4,75 $US réalisé).
Les analystes s’intéressent particulièrement cette saison aux revenus nets d’intérêts (différence entre les intérêts perçus sur les prêts consentis aux clients et les intérêts versés aux épargnants et aux créanciers). Pour attirer les dépôts –qui leur apportent des liquidités –, les banques ont augmenté les rendements offerts et donc rogné sur leurs marges.
Pour JPMorgan, ces revenus ont bondi de 48% sur le trimestre (hors First Republic).
Autre ligne scrutée: celle des créances douteuses, dans un contexte de hausse des taux dinrecteurs de la Fed et d’inflation élevée en 2022. Elles ont atteint 2,9 G$ entre mars et juin (1,7 G$ hors First Republic).