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La banque centrale évitera l’assouplissement quantitatif

|13 juin 2024

La banque centrale évitera l’assouplissement quantitatif

C’était la première fois que la banque centrale utilisait l’assouplissement quantitatif et seulement la deuxième fois qu’elle utilisait les indications prospectives. (Photo: La Presse Canadienne)

Une haute responsable de la Banque du Canada affirme que les mesures inhabituelles qu’elle a prises pendant la pandémie ont contribué à stimuler l’économie, mais qu’il faudra un événement majeur pour renouer avec l’assouplissement quantitatif.

Ces commentaires ont été formulés dans un discours prononcé à Ottawa devant l’Association canadienne de science économique des affaires (CABE), alors que la banque centrale s’efforce de rétablir la confiance du public et d’être transparente dans son fonctionnement.

Avec un taux d’intérêt directeur déjà aussi bas qu’il pouvait l’être en 2020, la sous-gouverneure Sharon Kozicki a déclaré que la banque centrale a décidé de commencer à acheter plus d’obligations d’État que d’habitude dans le but de maintenir les taux d’intérêt à un creux – une pratique connue sous le nom d’assouplissement quantitatif.

C’était la première fois que la banque centrale utilisait l’assouplissement quantitatif et seulement la deuxième fois qu’elle utilisait les indications prospectives – signalant que les taux d’intérêt vont rester bas jusqu’à ce que certaines conditions économiques soient remplies – pour aider l’économie (la première fois, c’était pendant la crise financière).

Mais Mme Kozicki a souligné que la banque a été confrontée à un choc économique sans précédent lorsqu’elle a décidé de recourir à l’assouplissement quantitatif, soulignant le caractère inhabituel de cette décision.

«Il faudra donc un événement majeur pour y revenir», a-t-elle déclaré.

Mme Kozicki a affirmé que la banque centrale prépare un examen approfondi des décisions prises pendant la pandémie afin de pouvoir tirer les leçons de ses propres actions.

«Bien qu’il marque une étape déterminante, cet examen n’est pas le dernier chaînon», a-t-elle déclaré.

«Des questions demeurent et elles pourraient influer sur les conditions d’utilisation de nos mesures exceptionnelles dans l’avenir. Ces questions sont particulièrement riches d’enseignement dans un monde où la prochaine crise pourrait être différente des crises du passé», a-t-elle ajouté.

La Banque du Canada a réduit son taux d’intérêt directeur la semaine dernière d’un quart de point de pourcentage, à 4,75%. La banque a déclaré que si l’inflation continuait à ralentir, il était raisonnable de s’attendre à de nouvelles réductions, mais qu’elle prenait une décision à la fois.

Le résumé des délibérations de la banque centrale concernant sa décision de réduire son taux directeur devrait être publié le 19 juin.