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La Banque du Canada maintient son taux directeur à 0,25%

AFP|Mis à jour le 16 avril 2024

La Banque du Canada note un un redressement de l'économie canadienne après la profonde récession du début de l'année.

La Banque du Canada a maintenu sans surprise mercredi son taux directeur à 0,25% en notant néanmoins un redressement de l’économie canadienne après la profonde récession du début de l’année provoquée par les mesures de confinement liées à la pandémie. 

Ce rebond sera suivi «d’une période de récupération prolongée et inégale, pendant laquelle l’économie s’appuiera fortement sur des mesures de relance», prévoit toutefois la banque centrale dans son communiqué.

Elle estime que l’économie canadienne s’est contractée d’«un peu plus de 13%» pendant «la première moitié de l’année», mais note que la reprise en cours «semble plus rapide qu’on le prévoyait en juillet».

Cette reprise est due, selon la banque, à un rebond des dépenses des ménages, notamment pour des biens de consommation et le logement, en raison «surtout de la demande refoulée» par les mesures de confinement.

«Un rebond fort, mais inégal, de l’emploi a aussi été constaté», menant à une décrue du chômage après un taux record de 13,7% en mai, souligne l’établissement.

Enfin, les exportations se redressent avec le renforcement de la demande étrangère, mais elles sont «encore largement inférieures à leurs niveaux d’avant la pandémie». Et la confiance et les investissements des entreprises restent «modérés», selon la banque.

Au Canada, comme dans le monde, «le rythme de la reprise reste étroitement lié à l’évolution de la pandémie de COVID-19 et des mesures de distanciation sociale nécessaires pour contenir la propagation du virus», nuance l’établissement. 

Dans ce contexte, elle conclut que «des mesures de politique monétaire exceptionnelles devront continuer de soutenir l’économie» pendant cette transition de la «réouverture à la récupération». 

Face à la crise, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a mis en place un plan considérable d’aides directes de 230 milliards de dollars (147 milliards d’euros), représentant 14% du PIB, ainsi que 85 milliards d’aides indirectes.

La banque centrale prévoit de maintenir son taux directeur au plus bas «jusqu’à ce que les capacités excédentaires de l’économie se résorbent, de sorte que la cible d’inflation de 2% soit atteinte de manière durable». 

Une tel scénario pourrait prendre «des années» avant de se concrétiser, a estimé Royce Mendes, analyste de la banque CIBC.