La Banque du Canada choisit de garder son taux directeur à 1,75%.
La Banque du Canada a choisi de maintenir son taux directeur à 1,75%, malgré l’intensification du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine.
«Comme le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine s’est intensifié, les échanges mondiaux se sont contractés et les investissements des entreprises ont faibli. Cela pèse plus lourdement sur le rythme de l’économie mondiale que la Banque l’avait prévu dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) de juillet», raconte la Banque du Canada (BdC) dans un communiqué.
Les dirigeants de l’institution soulignent toutefois que la croissance américaine, quoique modérée, demeure solide grâce à la vigueur des dépenses de consommation et des organismes gouvernementaux. La Banque du Canada fait donc preuve de prudence, estimant que «l’escalade des conflits commerciaux et l’incertitude qui en découle pèsent sur les économies mondiale et canadienne» et promet de suivre la situation de près.
Croissance vigoureuse au Canada
«Au Canada, la croissance a été vigoureuse au deuxième trimestre et a dépassé les attentes de la Banque en juillet, même si une partie de cette vigueur devrait être temporaire. Le rebond tient à une production d’énergie plus forte et à une croissance robuste des exportations, les deux se redressant après avoir affiché des résultats très faibles au premier trimestre», souligne la BdC. Dans ce contexte, elle considère que le degré de détente monétaire en place demeure approprié.
Dans sa note publiée à 10h, la Banque estime que la bonne tenue de l’économie canadienne au second trimestre est attribuable à des facteurs temporaires. «Le rebond tient à une production d’énergie plus forte et à une croissance robuste des exportations, les deux se redressant après avoir affiché des résultats très faibles au premier trimestre», lit-on dans le document.
Si le secteur immobilier a été stimulé par une baisse des taux hypothécaires, la BdC s’inquiète d’un accroissement du niveau d’endettement «déjà bien élevé» de l’endettement des ménages.
Ralentissement économique en deuxième moitié d’année
La Banque du Canada observe également que les investissements des entreprises «se sont fortement contractés après un premier trimestre vigoureux, étant donné l’incertitude accrue entourant les échanges commerciaux».
Compte tenu de cette composition de la croissance, la Banque dit s’attendre à ce que l’activité économique ralentisse pendant la deuxième moitié de l’année.