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La BDC lance un fonds de capital de risque de 150 millions

Dominique Talbot|Mis à jour le 16 avril 2024

La BDC lance un fonds de capital de risque de 150 millions

(Photo: Roméo Mocafico)

Après ses Fonds Technologies pour le climat I et II, lancés en 2018 et 2022, la Banque de développement du Canada (BDC) en rajoute avec l’annonce aujourd’hui d’un fonds de 150 millions de dollars qui, selon elle, «s’inscrit dans les efforts de la Banque pour aider le Canada à respecter ses ambitions d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050.»

Nommé Fonds Avenir durable, les sommes liées à celui-ci seront consacrées à des investissements «dans des entreprises axées sur le développement durable dont les modèles d’affaires reposent sur les logiciels-services, les logiciels assistés par matériel et les activités assistées par logiciel.»

«Ce qu’on voyait dans le marché, c’étaient des besoins en lien avec toute l’efficacité de la gestion des ressources. On parle de technologies qui peuvent être optimisées par l’application de logiciels, d’une compréhension des données derrière les infrastructures», explique Jérôme Nycz, vice-président exécutif, BDC Capital, en entrevue avec Les Affaires.

Selon lui, les sommes qui seront investies dans une vingtaine d’entreprises, selon les premières estimations, serviront par exemple à la logistique dans les secteurs des transports et des bâtiments.

Le Fonds Avenir durable est aussi un complément au Fonds technologies II annoncé en 2022, lequel était accompagné d’une enveloppe de 400 millions. Des investissements dans des entreprises de recyclage de batteries ou de monitorage d’émissions de gaz à effet de serre, pour ne nommer que ces secteurs en guise d’exemple, ont ainsi été réalisés.

Rappelons qu’en 2018, la BDC avait lancé son Fonds technologies I, de 600 millions de dollars, «afin de remédier au manque de capital de risque nécessaire à la commercialisation et au développement dans le secteur canadien des technologies propres et climatiques».

En la matière, le Canada a beaucoup de retard à rattraper, selon Jérôme Nycz. «Le “clean tech”, c’est seulement 5% du capital de risque au Canada, contrairement au reste du monde où c’est environ 14%. […] Collectivement, nous avons un intérêt commun à augmenter l’allocation du capital de risque pour aider l’émergence de nouvelles technologies.»

Et pourtant, les rendements sont tout de même au rendez-vous. «Dans le capital de risque au Canada, si on regarde le rendement de 5 ans, c’est à peu près 14%. C’est trois points de base en bas du rendement américain pour les mêmes secteurs. Donc, nos stratégies internes s’alignent avec les intérêts de rendement économique des autres fonds.»