En fin d’avant-midi, l’action gagnait 1,61 $, ou 3,87%, à 43,26 $ à la Bourse de Toronto. (Photo: 123RF)
L’invasion russe en Ukraine pourrait perturber les activités de financement d’inventaire de la Banque Laurentienne (LB.TO) tandis que ce segment a affiché des améliorations au cours des derniers mois.
Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement représentent un défi pour le financement d’inventaire. L’institution financière a toutefois constaté une amélioration de la situation au cours du premier trimestre (terminé le 31 janvier). La taille des actifs dans ce portefeuille de prêts a augmenté d’une valeur de 700 millions de dollars (M$), ou 39%, au cours de la période de trois mois.
«Avec la situation en Russie et en Ukraine et le nombre de sanctions, il reste toujours encore beaucoup d’incertitude, admet la présidente et chef de la direction, Rania Llewellyn, lors d’un appel avec les analystes financiers, mercredi. Ça pourrait avoir un plus grand impact sur la chaîne d’approvisionnement.»
Au cours de l’appel, une importante part des questions portaient sur les activités de financement d’inventaire tandis que les analystes tentent de démêler quelle part de la croissance est liée à une amélioration de la chaîne d’approvisionnement, au cycle saisonnier de crédit et à l’acquisition de nouveaux clients.
Rania Llewellyn a précisé que 30% de l’augmentation de la valeur du portefeuille de prêts dans le segment de l’inventaire provenait de l’accueil de nouveaux clients. Elle a aussi dit que les clients ont utilisé une plus grande part du crédit disponible à 43% comparativement à 35% au trimestre précédent. Le taux d’utilisation demeure toutefois inférieur à la moyenne d’avant la pandémie, qui avoisine les 55%.
Hausse des dépôts
La Laurentienne est aussi parvenue à freiner le déclin de ses dépôts bancaires au cours du premier trimestre. Les dépôts ont augmenté de 1,1 milliard de dollars (G$), ou de 5%, pour s’établir à 24,1 G$.
Il s’agit d’un indicateur important pour la banque qui a connu un déclin de ses dépôts bancaires. Rania Llewellyn a mentionné qu’une nouvelle équipe destinée à la fidélisation de la clientèle a été créée et qu’elle se concentre sur les clients sur le point de renouveler leur hypothèque. Elle affirme être satisfaite des premiers mois d’existence de l’application mobile, lancée en décembre dernier.
La direction a dévoilé en décembre un plan stratégique, dont l’un des axes est de rattraper son retard technologique qui est une source d’irritants pour les clients. Elle veut générer une croissance de son bénéfice ajusté par action de plus de 5% au cours de l’exercice 2022 et espère atteindre un rythme de 7% à 10% à moyen terme.
Résultats
La Banque Laurentienne a dépassé les attentes au premier trimestre tandis que son bénéfice net a augmenté de 24% à 55,5 M$, comparativement à 44,8 M$ à la même période l’an dernier.
L’institution a dévoilé un bénéfice ajusté par action de 1,26 $, comparativement à 1,03 $ à la même période l’an dernier. Les revenus, pour la part, ont totalisé 257,5 M$ pour le trimestre, en hausse par rapport aux 247,4 M$ du premier trimestre de l’exercice précédent.
Avant la publication des résultats, les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 1,20 $ par action et à des revenus de 254 M$, selon la société de données sur les marchés financiers Refinitiv.
En tenant compte de tous les indicateurs, Mike Rizvanovic, de Stifel GMP, estime que les résultats sont similaires aux attentes. «C’est un trimestre relativement conforme aux attentes tandis que les bénéfices sont similaires à nos attentes, que les revenus sont plus forts que nous l’attendions, mais que les dépenses sont supérieures à ce que nous avions anticipé.»
Les provisions pour pertes sur créances se sont élevées à 9,4 M$ pour le trimestre, contre 16,8 M$ un an plus tôt.
En fin d’avant-midi, l’action gagnait 1,61$, ou 3,87%, à 43,26 $ à la Bourse de Toronto.