Le gouvernement a déclaré qu’il aidait BlackRock à lancer un fonds de 1,2 milliard de dollars (G$) pour accélérer les investissements dans la production éolienne et solaire, ainsi que dans le stockage des batteries et l’hydrogène vert. (Photo: 123RF)
Le gouvernement néo−zélandais a annoncé mardi qu’il s’associerait au géant américain de l’investissement BlackRock dans l’objectif de devenir l’une des Premières Nations au monde à faire fonctionner son réseau électrique entièrement à partir d’énergies renouvelables.
Le gouvernement a déclaré qu’il aidait BlackRock à lancer un fonds de 1,2 milliard de dollars (G$) pour accélérer les investissements dans la production éolienne et solaire, ainsi que dans le stockage des batteries et l’hydrogène vert. Une partie des investissements devrait provenir d’entreprises publiques.
Le réseau électrique néo−zélandais utilise déjà environ 82% d’énergie renouvelable après avoir condamné des rivières il y a des décennies pour produire de l’énergie hydroélectrique. Le gouvernement a déclaré qu’il visait à atteindre 100% de production renouvelable d’ici la fin de cette décennie.
L’annonce intervient à deux mois d’une élection, le gouvernement espérant ainsi renforcer son image de marque en matière d’environnement. Les critiques soulignent que les émissions globales de gaz à effet de serre du pays ont à peine bougé depuis que le gouvernement a symboliquement déclaré une urgence climatique en 2020.
«Il s’agit d’un changement pour le secteur des technologies propres et d’un exemple des mesures pragmatiques et pratiques que le gouvernement prend pour accélérer l’action climatique tout en développant notre économie et en créant des emplois», a déclaré le premier ministre Chris Hipkins aux journalistes à Auckland.
M. Hipkins a indiqué que le fonds permettrait aux entreprises néo−zélandaises de produire une propriété intellectuelle qui pourrait être commercialisée dans le monde entier.
«S’associer à l’industrie et la soutenir pour résoudre la crise climatique est une évidence», a déclaré M. Hipkins.
BlackRock a publié peu de détails sur le fonds prévu de 2 G$ néo−zélandais (1,22 G$US), mais a précisé qu’il ciblerait initialement les investisseurs institutionnels. C’est la première fois que BlackRock lance une initiative de ce genre, selon Andrew Landman, responsable de BlackRock en Australie et en Nouvelle−Zélande.
«Le niveau d’innovation est bien plus élevé dans ce pays que ce que nous voyons ailleurs dans les technologies propres, a déclaré M. Hipkins aux journalistes. Nous voyons d’énormes capacités visionnaires dans ces sociétés bénéficiaires.»
BlackRock a fait savoir que rendre le réseau complètement vert nécessiterait un investissement total d’environ 26 G$.
Le directeur général de BlackRock, Larry Fink, a déclaré sur les réseaux sociaux que «le monde recherche des modèles de coopération entre les secteurs privé et public pour assurer une transition énergétique ordonnée, juste et équitable».
David Seymour, le chef du parti ACT New Zealand, a fait valoir que le plan ferait grimper les prix de l’électricité pour un faible gain environnemental.
«Les Néo−Zélandais ne veulent pas être soumis à une expérience sur le changement climatique qui serait une» première mondiale» et qui impliquerait une microgestion de leur vie par le gouvernement», a déclaré M. Seymour dans un communiqué.