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La politique budgétaire du Canada est viable à long terme

La Presse Canadienne|Publié le 28 juillet 2022

La politique budgétaire du Canada est viable à long terme

Le dernier rapport sur la viabilité financière du DPB révèle que le niveau d’endettement global du Canada devrait diminuer régulièrement au fil du temps. (Photo: La Presse Canadienne)

OTTAWA — Le directeur parlementaire du budget affirme que la politique budgétaire actuelle du Canada est viable à long terme.

Le dernier rapport sur la viabilité financière du DPB révèle que le niveau d’endettement global du Canada devrait diminuer régulièrement au fil du temps.

Au plan fédéral, indique le rapport, le gouvernement pourrait augmenter de façon permanente les dépenses ou réduire les impôts de 1,8% du PIB et rester financièrement viable. Cela équivaut à 45 milliards $ en dollars courants.

«C’est généralement une assez bonne nouvelle dans l’ensemble, pour les perspectives financières du Canada», a déclaré Randall Bartlett, directeur principal à l’économie canadienne chez Desjardins.

Le rapport annuel vise à identifier les changements nécessaires à la politique budgétaire actuelle pour garantir que l’accumulation de la dette publique ne devienne pas insoutenable.

Pour ce faire, il évalue le ratio dette nette/PIB.

Le rapport publié jeudi comprend des évaluations des budgets fédéral et provinciaux du printemps. Il met en garde contre le fait que les politiques fiscales de certains gouvernements provinciaux ne sont pas viables.

Le rapport indique qu’à long terme, par rapport à la taille de leur économie, les provinces devront faire face à une augmentation des dépenses en soins de santé en raison du vieillissement de la population.

Cependant, la plupart des provinces ont vu leur situation financière s’améliorer depuis l’an dernier.

«[C’est] sans doute une amélioration assez substantielle», a estimé M. Bartlett.

Le rapport indique que les politiques budgétaires au Québec, en Alberta, en Saskatchewan et en Nouvelle-Écosse sont viables, tandis que les autres provinces et territoires devraient réduire leurs dépenses ou augmenter les impôts pour atteindre la viabilité budgétaire au fil du temps.

La marge de manœuvre pour augmenter les dépenses ou réduire les taxes et impôts va de 1,2% du PIB provincial au Québec à 0,1% du PIB provincial en Nouvelle-Écosse, indique-t-on.

Dans les autres provinces, les mesures requises par les gouvernements de ces administrations pour assurer leur viabilité financière varient de 0,2% du PIB provincial en Ontario à 10,4% du PIB dans les territoires.

M. Bartlett a déclaré qu’il était le plus surpris par l’amélioration de la situation financière de l’Alberta et de la Saskatchewan, notant que les changements sont probablement le résultat de la hausse des prix du pétrole.

Le rapport souligne également comment la population vieillissante du Canada affectera les perspectives économiques, la croissance devant ralentir à mesure que la part des Canadiens qui prennent leur retraite augmente.

M. Bartlett a déclaré que le déclin démographique au Canada est «inévitable», mais qu’une partie du déclin est compensée par l’amélioration des niveaux d’immigration.

«Il y a une sorte d’accord panpartisan, parmi les principaux partis en tout cas, que l’immigration est nécessaire pour soutenir la croissance économique à long terme au Canada et pour compenser le vieillissement de la population que nous avons ici», a-t-il affirmé.

Le rapport a également évalué le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec et conclu que leurs structures étaient viables à long terme.