Plus populaire que jamais dans le monde entier, la bicyclette électrique aplanit les reliefs et allonge les distances ...
Plus populaire que jamais dans le monde entier, la bicyclette électrique aplanit les reliefs et allonge les distances possibles. Une solution de rechange économique au voiturage en solo ?
Lorsque Jean Crépeau a acheté, en 2016, son vélo à pneus surdimensionnés (fatbike) à assistance électrique, il ne se doutait pas de la place qu’allait prendre cet engin dans sa vie. «Je voulais juste jouer dans la neige, mais finalement, je suis tombé sous le charme», raconte ce moniteur de ski. Désormais, dès que Jean Crépeau doit se déplacer, il enfourche son vélo à pneus dodus, été comme hiver. «Je n’ai même plus le réflexe de prendre ma voiture, car le vélo à assistance électrique est beaucoup plus plaisant, plus économique et bien plus rapide», dit ce Bromontois.
Les vélos à assistance électrique (VAE) séduisent. Comme le dit le dicton : l’essayer, c’est l’adopter ! Car il est tellement plaisant de donner un coup de pédale et de prendre de la vitesse sans trop forcer, les moteurs-pédaliers décuplant notre force. En Europe, les autorités de plusieurs pays pensent que les vélos à moteur révolutionneront les déplacements urbains en débouchant le réseau routier et en réduisant les gaz à effet de serre. Pour cette raison, l’État français et certaines communes les subventionnent.
Au Québec, la vague du VAE frappe avec moins d’intensité, probablement pour une question de climat. Toutefois, sur le plan de l’écomobilité, Suzanne Lareau, PDG de Vélo Québec, croit à son potentiel. «Statistiquement, on sait que les cyclistes qui se déplacent pour aller travailler apprécient les petites distances de moins de 8 km. Mais avec un vélo électrique, on étire les possibilités et on aplanit les reliefs», dit-elle. Soudainement, le cap Diamant ne devient plus un obstacle.
Aide étatique ou non, voyager sur deux roues en version électrique se révèle une aubaine par rapport au voiturage en solo. Pour 2 000 à 3 000 dollars, on acquiert une bonne monture, qui sert autant pour aller travailler que pour s’amuser en montagne les fins de semaine. L’autonomie du VAE dépasse maintenant les 100 km.
«Ça revient même moins cher que prendre l’autobus», témoigne Isabelle Lauzon, qui a adopté ce mode de transport il y a quelques années pour ses déplacements pendulaires de 11 km matin et soir. «Ce mode de transport m’a redonné le goût de faire du sport», raconte cette quarantenaire. Si bien qu’aujourd’hui, cette mère pédale la même distance… sans moteur. Preuve que le VAE peut être une porte d’entrée à l’écomobilité.