La transition vers des énergies propres condamne des industries
La Presse Canadienne|Publié le 21 octobre 2021De nouvelles pratiques, l’usage d’énergies plus propres de même que la promotion de la fabrication d’équipements moins polluants peuvent tout de même constituer des planches de salut pour certaines de ces industries. (Photo: La Presse Canadienne)
Ottawa — Un institut de recherche sur les changements climatiques et leurs conséquences affirme que plus de 880 000 Canadiens sont présentement à l’emploi d’industries condamnées au déclin ou à la disparition en raison de la transition globale vers des énergies plus propres.
Dans une nouvelle publication, l’Institut canadien pour des choix climatiques affirme que si les leaders de ces industries de même que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ne reconnaissent pas l’imminence de cette transformation climatique, les conséquences pour l’économie pourraient être désastreuses.
Le vice-président à la recherche de l’Institut, Dale Beugin, signale que certains des facteurs de la transition ne sont pas du contrôle du Canada, mais que l’essentiel reste l’importance pour tous les gouvernements au Canada de se préparer.
La publication de l’Institut identifie certains secteurs plus vulnérables que d’autres, dont celles de l’extraction de pétrole et de gaz et les industries connexes, les mines, les industries manufacturières émettrices de polluants et l’industrie du transport.
De nouvelles pratiques, l’usage d’énergies plus propres de même que la promotion de la fabrication d’équipements moins polluants peuvent tout de même constituer des planches de salut pour certaines de ces industries.
Mais dans des secteurs comme ceux des hydrocarbures, les gouvernements doivent prévoir des programmes permettant la transition des travailleurs vers des industries appelées à prospérer à long terme.
L’Institut prétend qu’aucune province n’est épargnée par ces défis, mais que l’Alberta et la Saskatchewan sont les plus menacées, car les secteurs vulnérables emploient 9% et 6% de leur main-d’œuvre, respectivement.
L’organisme rappelle que 60 pays, dont le Canada, se sont engagés à réduire à zéro d’ici 2050 leurs émissions polluantes. Ces pays, qui représentent 70% du produit intérieur brut (PIB) mondial, sont responsables de 70% de la demande totale de pétrole.
Pour que l’économie du Canada effectue une bonne transition vers l’énergie propre, l’Institut canadien pour des choix climatiques suggère notamment que dorénavant, les incitatifs fiscaux soient offerts aux entreprises qui mettent de l’avant des technologies propres.