Agnico Eagle avait environ 15 ans de réserves à la fin du mois de décembre 2022 et une variété d’options pour augmenter progressivement sa production aurifère au cours des prochaines années. (Photo: 123RF)
La troisième plus importante société d’exploitation aurifère au monde est aussi en tête de peloton en ce qui a trait aux dividendes, grâce à sa grande stabilité.
Faits importants à retenir sur les actions de Agnico Eagle Mines:
- En plus de sa position en tant que troisième plus grand producteur minier, Agnico Eagle offre une stabilité juridictionnelle supérieure à celle de ses semblables de l’industrie.
- En se concentrant sur les zones qui permettent l’exploitation minière, Agnico poursuit le développement de ses activités et l’exploration de nouvelles mines au Canada, tout en maintenant des coûts de production plus faibles que la moyenne.
- Quoiqu’elle ne soit pas aussi sous-estimée que celle de concurrents comme Newmont ou Barrick, l’action d’Agnico est étayée par les dividendes depuis 1983 et bénéficie d’un programme de rachat d’actions.
Nous savons que de placer son argent dans l’or n’augmente pas nécessairement les liquidités, mais en investissant dans des sociétés d’exploitation aurifère bien gérées, vous pouvez tirer profit à la fois des prix de l’or et de dividendes assez intéressants.
Si le troisième plus grand producteur aurifère, Agnico Eagle Mines (AEM), est l’action de la semaine, c’est qu’il représente un placement dans l’or, il a un bilan solide et sa production a lieu dans des régions stables qui permettent d’obtenir 3% de dividendes. Ce n’est pas le plus de 4% que propose Newmont (NEM), mais c’est mieux que des actions comme celles de Barrick (ABX) et on y évite le fardeau en lien avec les risques géopolitiques.
Agnico a un pilier canadien
Environ 80% de l’or qu’Agnico prévoit produire en 2023 provient du Canada et de l’Australie, ce qui contribue à limiter le risque pays en comparaison avec ses plus grands rivaux. L’analyste financier Jon Mills note que quatre des cinq mines principales d’Agnico se trouvent au Canada et que l’entreprise cherche à accroître la production au sein des actifs existants ainsi que développer éventuellement deux mines additionnelles dans le Nord.
À l’avenir, le coût d’exploitation total de ces mines équivaut à mille cent dollars US par once d’or, ce qui est inférieur à la moyenne de l’industrie. Présentement, le risque décisif qui influe sur le flux de trésorerie semble donc se situer du côté de la demande, ce qui nous pousse à évaluer le produit lui-même.
Qu’il soit question de bijoux, des appareils électroniques ou des perceptions quant à sa nature de valeur refuge, l’or fait toujours l’objet d’une demande fluctuante et les investisseurs continueront de spéculer. Au moins, la perspective d’Agnico sur ce sujet est claire, puisqu’à la fin de 2022, la société avait suffisamment d’or en réserve pour les 15 années à venir.
Le taureau
Agnico Eagle avait environ 15 ans de réserves à la fin du mois de décembre 2022 et une variété d’options pour augmenter progressivement sa production aurifère au cours des prochaines années.
Pour les investisseurs à la recherche de sociétés d’exploitation aurifère présentant des risques géopolitiques plus faibles, les mines d’Agnico Eagle se situent dans des pays relativement stables et favorables à l’exploitation minière, soit le Canada, le Mexique, la Finlande et l’Australie.
Les actions de l’or n’ont pas tendance à suivre les cycles économiques généraux. Elles peuvent aussi offrir une protection contre les risques liés à l’inflation.
L’ours
La production de l’entreprise se trouve dans le deuxième quartile de la courbe de coût de l’or, alors elle est plus influencée par les changements qui concernent le prix de l’or que ses concurrents dont les coûts sont plus faibles.
Nous croyons que l’entreprise a payé le plein prix pour le 50% restant de la mine Canadian Malartic et les autres actifs acquis de Yamana Gold en 2023.
L’or est soumis aux émotions changeantes des investisseurs, qui peuvent bouger en suivant le troupeau et avoir un effet sur le prix du métal précieux.
Un texte d’Andrew Willis, rédacteur en chef, Morningstar Canada
Une traduction de Mélanie Pilon
