L’action de Shaw pourrait reculer si l’entente avec Rogers échoue
La Presse Canadienne|Publié le 27 octobre 2021Les récentes décisions prises par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) concernant les réseaux sans fil pourraient profiter à Shaw. (Photo: La Presse Canadienne)
TORONTO — L’action de Shaw Communications encaisserait un coup dur si l’offre d’acquisition présentée par Rogers Communications devait échouer, mais son cours resterait malgré tout supérieur à celui qu’elle affichait avant que ne soit conclu l’accord, a estimé mercredi un analyste.
Dans une note aux investisseurs, l’analyste Jérôme Dubreuil, de Desjardins, a indiqué que si l’accord de 26 milliards $ entre les deux groupes de télécommunications n’allait pas de l’avant, le cours de l’action de Shaw tomberait sous son niveau actuel d’environ 35,00 $, tout en restant probablement supérieur à celui de 23,90 $ affiché en mars, avant l’annonce de l’entente.
M. Dubreuil pense que le cours de l’action de Shaw pourrait trouver un soutien entre 25,00 $ et 30,00 $, puisque les derniers résultats trimestriels de l’entreprise de Calgary ont montré des signes d’amélioration dans ses activités de câblodistribution. De plus, les récentes décisions prises par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) concernant les réseaux sans fil pourraient profiter à Shaw, dit-il.
Le cours de l’action de Shaw a grimpé en flèche après l’annonce de l’accord évalué à 40,50 $ par action, mais a reculé à environ 35,00 $ ces derniers jours, alors qu’une lutte de pouvoir s’est installée au conseil d’administration de Rogers.
Edward Rogers, fils de feu le fondateur de Rogers Communications Ted Rogers, a demandé à la Cour suprême de la Colombie-Britannique de confirmer la validité de sa version du conseil d’administration de l’entreprise, qu’il a formé en remplaçant cinq de ses membres.
La mère d’Edward Rogers, Loretta Rogers, et ses sœurs Melinda Rogers-Hixon et Martha Rogers affirment que cette version du conseil d’administration est illégitime et ne respecte pas les lois de la Colombie-Britannique, où la société est constituée.
Le chef de la direction de Shaw, Brad Shaw, a pour sa part indiqué qu’il restait engagé dans l’accord malgré la discorde, mais si son entreprise devait se retirer, un rapport montre qu’elle devrait verser à Rogers une indemnité de rupture de 800 millions $. De son côté, si Rogers abandonne l’accord, elle devra payer 1,2 milliard $ à Shaw.