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L’ancien patron controversé de WeWork veut racheter l’entreprise

AFP|Publié le 07 février 2024

L’ancien patron controversé de WeWork veut racheter l’entreprise

Personnage charismatique, Adam Neumann était connu pour ses décisions abruptes et parfois non motivées, ses lubies et ses excès. (Photo: Getty Images)

New York — L’ancien patron controversé de WeWork Adam Neumann veut soumettre une offre de rachat du spécialiste des bureaux partagés, actuellement en procédure de redressement, un peu plus de quatre ans après avoir été débarqué pour sa gestion jugée erratique.

Celui qui est aussi cofondateur de cet ancien fleuron de la nouvelle économie s’est associé à d’autres investisseurs, notamment Flow Global Holdings et le directeur général de la société d’investissement alternatif (hedge fund) Third Point, Dan Loeb, selon un courrier dont l’AFP a obtenu copie.

Dans la lettre datée de lundi, l’avocat d’Adam Neumann souligne que les représentants des créanciers de WeWork n’ont, pour l’instant, pas donné suite aux demandes d’information de ces investisseurs.

Ces éléments sont «nécessaires pour faire une offre de rachat de la société ou de ses actifs», dont le montant n’est pas communiqué, selon l’avocat Alex Spiro.

Ce dernier affirme que les investisseurs, dont fait partie Adam Neumann, ont déjà rencontré les créanciers à plusieurs reprises, mais sans obtenir les documents qu’ils souhaitent étudier.

«Mes clients sont prêts à soumettre une proposition détaillée de rachat de la société ou de ses actifs» intéressante pour les créanciers, ainsi que les bailleurs, assurent Alex Spiro.

«Dans un monde du travail hybride où la demande pour les produits WeWork devrait être plus forte que jamais», les investisseurs entendent faire bénéficier l’entreprise de leur «expertise», selon l’avocat.

Sollicités par l’AFP, les représentants des créanciers n’ont pas donné suite dans l’immédiat.

Acculé financièrement et prisonnier de baux aux conditions inadaptées à la conjoncture actuelle, WeWork a déposé le bilan début novembre.

À son apogée, début 2019, la start-up avait été valorisée jusqu’à 47 milliards de dollars et prévoyait de se lancer en Bourse la même année.

Mais les investisseurs se sont rapidement inquiétés du modèle économique de WeWork et sa croissance effrénée, mais aussi de la fiabilité d’Adam Neumann comme patron.

Personnage charismatique, l’Israélien était connu pour ses décisions abruptes et parfois non motivées, ses lubies et ses excès.

En septembre 2019, le conseil d’administration l’a débarqué, peu après le report de l’introduction en Bourse.

WeWork a ensuite été bousculé par la pandémie de coronavirus, qui a vidé une partie des bureaux et dont il ne s’est jamais vraiment remis.

Il est néanmoins entré à Wall Street en octobre 2021 avec une valorisation d’environ 9 milliards de dollars seulement.

Au moment du dépôt de bilan, sa capitalisation boursière était tombée à 44 millions.

 

 

 

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