Laurent Duvernay-Tardif sollicite la communauté d’affaires pour favoriser la réussite éducative
Dominique Talbot|Mis à jour le 07 novembre 2024Florence-Agathe Dubé-Moreau et Laurent Duvernay-Tardif, cofondateurs et coprésidents de la Fondation LDT ainsi qu'Audrey McKinnon, directrice générale de la Fondation LDT, en compagnie de jeunes.(Photo: Marï photographe)
Laurent Duvernay-Tardif et Florence Dubé-Moreau lancent jeudi une grande campagne de financement afin d’amasser 10 millions de dollars pour la Fondation Laurent Duvernay-Tardif. Impliqué depuis plusieurs années dans la réussite éducative des jeunes au primaire, le couple souhaite pérenniser leurs programmes qui combinent l’art et le sport, et qui rejoignent plus de 200 000 jeunes au Québec.
Avec le programme La 6e période, la fondation offre aux élèves de 5e et 6e année de la province des activités parascolaires uniques qui donnent à ces derniers accès à des activités artistiques et sportives.
L’ajout récent d’un autre programme, Tremplin santé, la fondation vient cette fois rejoindre les jeunes dans plus de 800 camps d’été dans 17 régions du Québec.
«Nous avons fait nos devoirs et nous connaissons les besoins dans le milieu scolaire», dit Laurent Duvernay-Tardif, en entrevue avec Les Affaires.
«Maintenant qu’on a ciblé ces besoins, que nous avons les programmes et que nous savons comment les déployer, nous voulons aller chercher l’argent nécessaire pour pouvoir augmenter le rayon d’action de ces deux programmes-là et les pérenniser dans le temps», explique-t-il.
«La combinaison de l’art et du sport reflète nos parcours et les passions que nous voulons transmettre. Nous avons eu la chance, enfants, de grandir dans des milieux qui nous ont permis de découvrir les bienfaits de ces disciplines pour le développement personnel. Aujourd’hui, nous voulons offrir cette même occasion aux jeunes du Québec», exprime de son côté Florence Dubé-Moreau, qui souligne qu’il s’agit d’équité et d’égalité des chances.
Gratuits et clés en main, ces programmes offerts par la Fondation n’impliquent pas de charge financière additionnelle pour les familles, les milieux scolaires et les camps d’été. Ni d’ajout de personnel.
«Nous voulons donner aux jeunes des occasions d’avoir des étoiles dans les yeux. Cela contribue à leur bien-être et, ultimement, à leur réussite éducative», dit Laurent Duvernay-Tardif.
Le but premier de cette grande campagne de financement est d’établir la Fondation sur un modèle pérenne et d’en faire un acteur incontournable de la réussite éducative au Québec. «Nous voulons passer d’un modèle de start-up à un modèle de scale-up», explique Florence Dubé-Moreau. «Notre ambition est d’augmenter notre impact, de toucher davantage de jeunes et de desservir encore plus de régions pour avoir un effet positif à long terme dans le réseau scolaire et communautaire.»
La Fondation souhaite devenir un pilier de l’accompagnement extrascolaire au Québec, tout en collaborant avec d’autres organisations qui s’activent déjà à soutenir les jeunes de la province pour les aider à réussir.
Avec une équipe sur le terrain de 90 personnes et des centaines de camps partenaires, la Fondation compte voir grandir chaque année le nombre de jeunes qu’elle rejoint.
Appuis du milieu des affaires
Maintenant que leurs programmes ont fait ses preuves, et que la partie dite « silencieuse » de leur campagne de financement a été « bien reçue » par la communauté d’affaires de la province, le couple cherche à convaincre les entreprises d’«investir dans la jeunesse de demain».
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ont choisi comme slogan «Votre don a de l’avenir». Une façon aussi de parler aux gens d’affaires de la province.
«Il y a des jeunes au Québec qui n’ont pas les mêmes occasions. Il y a des jeunes qui ont besoin de ces occasions-là. Ça, c’est l’avenir. C’est l’avenir de notre société. Ce sont les prochaines générations de personnes d’affaires à qui on veut inculquer cette importance de l’équilibre, de l’épanouissement et de la créativité», insiste Laurent Duvernay-Tardif.
Il ajoute que pour éduquer un jeune, sa famille doit bien sûr s’impliquer, tout comme l’État avec l’école, mais également la société civile. Pour contribuer non seulement à la réussite éducative, mais aussi à l’égalité des chances.
«Nous sommes un organisme qui fait partie d’un écosystème de personnes tellement investies qui font tout ce qu’ils peuvent pour la réussite éducative. Nous sommes rendus à un point où nous sommes prêts. On voit grand. On veut vraiment inviter les gens à faire partie de ce rêve de bâtir un accompagnement extrascolaire par les arts et le sport. Ce sont les talents de demain qui sont dans les écoles aujourd’hui. Nous voulons leur offrir un environnement où ils peuvent s’épanouir, développer leurs talents et trouver des passions qui les soutiendront dans leur parcours éducatif», exprime Florence Dubé-Moreau.
«Pour moi, la question est: « Est-ce que tu veux faire partie de ce mouvement-là? Est-ce que ton entreprise veut faire partie de ce mouvement-là? », demande Laurent Duvernay-Tardif. Jusqu’à maintenant, c’est ça notre pitch, puis c’est ça à quoi les gens répondent positivement.»