La présidente et cheffe de la direction de la Banque Laurentienne, Rania Llewellyn. (Photo: La Presse Canadienne)
La rentabilité de la Banque Laurentienne s’est détériorée au premier trimestre tandis que ses marges sont sous pression et qu’elle effectue des investissements.
La Laurentienne a enregistré un bénéfice net de 51,9 millions de dollars (M$) au premier trimestre (terminé le 31 janvier), ce qui représente un recul de 7%.
«Le contexte macro-économique reste incertain, a commenté la présidente et cheffe de la direction, Rania Llewellyn, lors d’une conférence téléphonique, mardi, visant à discuter des résultats du premier trimestre. Les banques centrales tentent de contrôler l’inflation tandis que les indicateurs économiques sont mitigés, ce qui cause beaucoup de volatilité.»
La banquière a mentionné que le ratio d’efficacité s’était détérioré «en raison des pressions temporaires sur nos marges d’intérêts, des investissements dans nos priorités stratégiques ainsi que des éléments saisonniers qui ont eu un impact sur nos salaires et avantages sociaux.»
Les résultats sont toutefois supérieurs aux attentes des analystes. Le bénéfice ajusté dilué par action s’établit à 1,15 $, comparativement à 1,31 $ à la même période l’an dernier. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 1,12 $, selon la firme Refinitiv.
Dans l’ensemble, les provisions pour pertes ont été moins grandes que prévu et les revenus supérieurs, résume l’analyste Gabriel Dechaine, de Financière Banque Nationale. Les dépenses ont toutefois été plus importantes qu’il n’avait anticipé.
Parmi les faits saillants, la Laurentienne est parvenue à augmenter ses dépôts de 400 M$, ou de 2%, en trois mois. La marge d’intérêts à 1,77% est demeurée stable par rapport au trimestre précédent. «C’est un bon résultat dans un contexte d’augmentation successive des taux d’intérêt», juge l’analyste Mario Mendonca, de Valeurs mobilières TD.
Si la Banque centrale maintient sa politique monétaire sur pause, le chef des finances, Yvan Deschamps, croit que les marges devraient s’améliorer «graduellement» au cours de la deuxième moitié de l’exercice financier.
Les provisions pour pertes sur créances se sont établies à 15,4 M$, une augmentation de 6 M$ par rapport à la provision de 9,4 M$ à la même période l’an dernier.
L’action de la Laurentienne perdait 70 cents, ou 1,99%, à 34,40 $ à la Bourse de Toronto vers midi.