Le gouvernement fédéral a dépensé des milliards de dollars en mesures d’aide auprès de la population canadienne durant la pandémie. Certaines personnes ont d’ailleurs critiqué les répercussions inflationnistes de ces dernières.
Cependant, même si ces mesures pouvaient sembler excessives, la dette canadienne demeure nettement inférieure à la moyenne du G7, rapporte Randall Barlett, directeur principal, économie canadienne, chez Desjardins, dans le point de vue économique «Dépenses du gouvernement fédéral: ni l’unique cause de l’inflation ni la solution au problème». En effet, alors qu’au Canada le déficit représente moins de 40% du produit intérieur brut (PIB), en Italie et au Japon, la dette s’élève respectivement à 140% et plus de 160%. Sur la base de la dette brute totale, seule l’Allemagne a une dette gouvernementale plus faible que le Canada. D’ailleurs, Desjardins estime que les dépenses fédérales devraient diminuer rapidement alors que les mesures liées à la pandémie prendront fin.
Néanmoins, du côté des ménages et des entreprises, certains secteurs «surchauffent», tel le logement. Cette tendance entraine à la hausse l’endettement des ménages canadiens, qui sont parmi les plus endettés au monde. L’inaccessibilité du marché de l’habitation — qui est l’un des plus inabordables de la planète — doit se résorber afin de réduire «les vulnérabilités de l’économie canadienne», soutient Randall Barlett. Ce dernier observe notamment qu’à l’échelle nationale, le marché a récemment commencé à retourner vers un certain équilibre, alors que «les ventes et les prix des maisons» ont connu «une baisse généralisée attribuable à la hausse des coûts d’emprunt.