Au Canada, le gouvernement réclame toujours également la levée des tarifs douaniers avant de signer le texte.
Le nouvel accord de libre-échange liant États-Unis, Canada et Mexique (AEUMC), qui attend sa ratification dans les trois pays depuis cinq mois, va obtenir le feu vert du Congrès américain, a estimé le vice-président Mike Pence vendredi.
« Nous travaillons » pour obtenir les votes favorables, a-t-il déclaré sur CNBC, soulignant avoir « toute confiance, comme le président » Donald Trump, que lorsque la chef démocrate de la Chambre Nancy Pelosi mettra le traité au vote, « il sera adopté ».
Interrogé sur l’exigence de certains représentants républicains de lever les surtaxes douanières sur l’acier et l’aluminium canadien et mexicain avant toute ratification, Mike Pence a fait état « de réunions productives à ce sujet hier » jeudi.
Il a en outre repris le leitmotiv du locataire de la Maison-Blanche: « l’AEUMC est une victoire pour les travailleurs et les emplois américains ».
Donald Trump, dans sa volonté de favoriser « L’Amérique d’abord », avait imposé à ses partenaires commerciaux, à l’été 2017, la renégociation de l’accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) en vigueur depuis 1994, l’accusant d’avoir détruit des milliers d’emplois industriels surtout dans le secteur automobile en raison des délocalisations vers le Mexique.
L’AEUMC a été conclu le 30 septembre au bout d’un marathon de 13 mois de négociations commerciales, puis signé le 30 novembre. Mais le texte est toujours en attente d’une ratification dans les trois pays.
Il prévoit notamment pour le secteur automobile un changement important des règles dites d’origine, imposant plus d’achats de matériaux et composants de fabrication américaine. Il inclut en outre une clause forçant le Mexique à augmenter les salariés du secteur.
Au Canada, le gouvernement réclame également la levée des tarifs douaniers avant de signer le texte.
De son côté, l’administration américaine s’y refuse farouchement tant que le Canada et le Mexique n’acceptent pas de quotas pour empêcher des importations d’acier et d’aluminium chinois qui transitent actuellement par ces pays.