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Le coût social du CO2 bien plus élevé qu’estimé, selon une étude

AFP|Publié le 01 septembre 2022

Le coût social du CO2 bien plus élevé qu’estimé, selon une étude

Les principaux secteurs où le coût a été révisé à la hausse sont la santé, pour mieux prendre en compte l’élévation des taux de mortalité en raison de la hausse des températures, et les impacts sur le secteur agricole. (Photo: 123RF)

Paris — Le coût global des émissions de carbone pourrait être près de quatre fois plus élevé que dans les calculs actuels, selon une étude publiée jeudi, dont la conclusion pourrait aider à accélérer la transition écologique.

L’étude, publiée dans la revue Nature, analyse le «coût social du carbone», une méthode qui compile les effets négatifs (sanitaires, économiques…) de l’émission dans l’atmosphère d’une tonne de CO2, un des gaz à effet de serre résultant de l’activité humaine et responsables du réchauffement climatique.

Il permet notamment d’évaluer la différence entre ce coût et les dépenses pour éviter de relâcher cette tonne de CO2 et permet par exemple d’évaluer les montants de dispositifs comme la taxe carbone.

La plupart des acteurs de la lutte contre le changement climatique s’accordent sur l’importance de la fixation du prix des émissions de gaz à effet de serre pour accélérer leur réduction.

L’an dernier, un groupe d’experts mandaté par l’administration américaine avait évalué ce «coût social du carbone» à 51 dollars américains par tonne, tout en reconnaissant que ce chiffre était sans doute sous-estimé.

Selon l’étude publiée jeudi par un groupe d’experts du climat et d’économistes, se basant notamment sur des modélisations dans les deux domaines, le coût réel par tonne serait en fait de 185 $US.

Les résultats aboutissent à «une révision complète» des bases actuellement utilisées par l’administration américaine, souligne l’auteur principal de l’étude Kevin Rennert, du centre Resources for the Future, basé à Washington.

Les principaux secteurs où le coût a été révisé à la hausse sont la santé, pour mieux prendre en compte «l’élévation des taux de mortalité en raison de la hausse des températures, et les impacts sur le secteur agricole», a-t-il dit à l’AFP.